La présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, a déclaré, lundi 29 janvier 2024, que le plan de développement que l’Italie envisage de lancer en Afrique, en l’occurrence le « Plan Mattei« , aura une valeur initiale de plus de 5,5 milliards d’euros (5,95 milliards de dollars), y compris des garanties générales pour les projets d’investissement.
Les déclarations de Mme Meloni interviennent au début d’un sommet Italie-Afrique à Rome (28 et 29 janvier 2024), au cours duquel ses ministres devraient identifier un ensemble d’initiatives dans différents secteurs allant de l’énergie, aux infrastructures, en passant par la santé et l’éducation qui serait bénéfique aux deux parties.
Une vingtaine de dirigeants africains (dont le chef de l’Etat Kaïs Saïed), de hauts responsables de l’Union européenne et des Nations unies, ainsi que des représentants d’institutions financières internationales, ont participé au sommet. Lequel constitue le premier événement majeur de la présidence italienne du G7.
L’Italie, qui est depuis des décennies au point zéro du débat sur la migration en Europe, a présenté son plan de développement comme un moyen de créer des conditions de sécurité et économiques qui créeraient des emplois en Afrique et décourageraient ses jeunes de faire des migrations dangereuses à travers la Méditerranée.
En effet, Mme Meloni, première dirigeante d’extrême droite italienne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, a fait de la lutte contre l’immigration une priorité de son gouvernement. Mais sa première année au pouvoir a été marquée par une augmentation considérable du nombre de personnes arrivant sur les côtes italiennes. Un chiffre qui a atteint environ 160 000 personnes l’année dernière.
Par ailleurs, le gouvernement Meloni est confronté à des pressions financières similaires à celles subies par les gouvernements précédents. En particulier à la lumière du fardeau de la dette le plus élevé de la zone euro, à l’exception de la Grèce, où le taux d’endettement a atteint 144 % du PIB.
En outre, l’Italie est également confrontée à une crise de l’emploi. Ainsi, les estimations de l’Office statistique de l’Union européenne, Eurostat, indiquent que la population active italienne diminuera d’environ 630 000 personnes au cours des trois prochaines années. Car le nombre de retraités est bien supérieur au nombre de nouvelles personnes sur le marché du travail.
L’Italie accueille environ 600 000 travailleurs migrants « illégaux », originaires principalement d’Afrique et d’Asie du Sud.