L’avocat Abdennaceur Laouini, membre du Comité de défense du martyr Chokri Belaïd, a indiqué que « l’élément nouveau aujourd’hui dans le dossier de l’assassinat de l’homme politique est l’existence d’une version judiciaire officielle faisant état d’une « formation d’association d’un groupe de personnes appartenant au mouvement Ennahdha depuis 2012 pour faire assassiner certaines personnalités ». Une association qui a conduit au résultat escompté, soit l’assassinat de Chokri Belaïd le 6 février 2012″.
Lors d’un point de presse tenu mercredi 7 février 2024, organisé par le collectif de défense du martyr à la Maison de l’Avocat à Tunis, et consacré à la présentation des développements survenus dans le dossier Belaïd, à l’occasion du 11e anniversaire de l’assassinat, Laouini a expliqué que la Cour de cassation a confirmé, le 27 novembre 2023, la décision de la chambre d’accusation de mettre en examen les accusés Fethi Damak, Tahar Boubahri, Kamel El Aifi, Belhassen Nakkach et Ali Ferchichi.
Il s’agit d’éléments appartenant au mouvement Ennahdha dont des dirigeants et un conseiller du ministre de l’Intérieur de l’époque, Ali Laârayedh, accusés de former une association pour commettre des crimes terroristes en tous genres.
La chambre d’accusation souligne dans sa décision confirmée par la Cour de cassation que l’association a conduit à l’assassinat de Chokri Belaid, conformément aux enregistrements relatifs à l’homme d’affaires Fethi Dammak, comportant une discussion sur l’assassinat de Belaid qui figurait sur une liste d’autres assassinats.
Selon l’avocat, en affirmant cette vérité, il n’y a donc pas moyen d’adopter une autre version, telle que la version qui présente l’assassinat de Belaid comme étant une réponse à l’opération dite « Om Yomna » pendant laquelle a été tuée l’épouse du dirigeant de l’aile militaire à Ansar Charia Ridha Sebtaoui par les forces de l’ordre.
Parmi les personnalités impliquées dans ce dossier figurent Tahar Bou Bahri, coordinateur du groupe, Ali Laârayedh, ministre de l’Intérieur de l’époque, Kamel El Aifi, en fuite depuis 2021, Belhassen Nakkach, Ali Ferchichi et Mustapha Kedher.
Avec TAP