Des messages se multiplient sur les réseaux sociaux pour demander la suspension des achats d’œufs pendant deux semaines.
Le ministre de l’Économie du gouvernement d’unité nationale (GUN) libyen, Mohammad al Hawaij, a promis de résoudre les problèmes et les difficultés des éleveurs de volailles, après que le coût des œufs a connu une augmentation de 60 % au mois de janvier 2024 par rapport au même mois de l’année précédente.
Lors d’une réunion avec les propriétaires d’entreprises locales spécialisées dans l’aviculture et la production d’œufs, le ministre a promis d’œuvrer à « protéger la production nationale » et à « maintenir les progrès dans le processus de production », mais aussi à accroître « les contrôles sur la distribution sur les marchés et les prix aux consommateurs, en collaboration avec les agences de régulation ».
Pendant ce temps, des messages se répandent sur les réseaux sociaux appelant à la suspension des achats d’œufs pendant deux semaines, en utilisant le hashtag #Don’tBuy_Eggs.
Le président de la Fédération des industries libyennes, Ali Noussair, cité par le site d’information libyen « Al Wasat », a attribué cette augmentation du coût des œufs à la faible disponibilité due à la réticence des agriculteurs à produire, provoquée par divers problèmes tels que pénurie de vaccins pour les volailles et retards dans l’ouverture des crédits de plus de 45 jours, ce qui empêche l’importation de médicaments.
En outre, des plaintes ont été formulées concernant les tarifs élevés de l’électricité et les difficultés à obtenir du carburant diesel (nécessaire aux générateurs) à des prix subventionnés.
Noussair a déclaré que la production d’œufs ne répond plus à la demande locale, suggérant qu’ils ont recours aux importations des pays voisins pour combler le déficit.
Maad Zbib, propriétaire d’une épicerie à Tripoli, a déclaré que les prix des œufs avaient déjà commencé à augmenter à la fin de l’année précédente : un panier d’œufs emballés (plateau) atteignait désormais 22 dinars libyens (4,54 dollars américains). Les consommateurs préfèrent désormais acheter moins d’œufs, par exemple trois œufs pour deux dinars, tandis que d’autres ont arrêté d’acheter des œufs et ont opté pour d’autres produits.
L’analyste économique Ali Al Zalitni estime que cette augmentation est due au fait que les agriculteurs tentent de compenser les pertes financières causées par la mort de nombreux poulets due au manque de vaccins. Selon Al Zalitni, les importations d’œufs couvriront le déficit actuel et ramèneront les prix à des niveaux normaux.