L’annonce a été faite, le 22 février 2024, au cours d’une rencontre centrée sur « L’impact investissement » à l’initiative du Cercle des financiers tunisiens.
« L’émission d’une obligation verte est largement envisageable, je pense, et avant l’année 2025 ». Le verbe juste et le ton précis, Bilel Sahnoun, directeur général de la Bourse des Valeurs mobilières de Tunis (BVMT), a annoncé a bonne nouvelle. « Un montant de 5 à 10 millions de dinars est également possible pour cette obligation. L’essentiel est de commencer », a-t-il ajouté.
Ce fut sans doute l’une des plus importantes informations données au cours d’une rencontre qui a, le 22 février 2024, fait courir de nombreux responsables et chercheurs du monde de la finance en Tunisie. Autour d’un thème on ne peut plus mobilisateur « l’impact investissement ». Une rencontre organisée dans un grand hôtel de Tunis à l’initiative du Cercle des financiers tunisiens (CFT).
Instrument d’importance de cet « impact investissement », les obligations vertes que l’on appelle aussi « obligations climats » qui financent exclusivement des projets favorables à l’environnement. Il s’agit du reste de se mettre au diapason des mutations qui se dessinent dans l’économie mondiale.
Taxer les importations polluantes
Et un exemple comme un autre de cette mutation, l’Union européenne, notre principal partenaire commercial, est décidée à taxer les importations polluantes. Et cela pourrait faire bien mal aux pays du Sud.
Bilel Sahnoun a mis en exergue, dans ce contexte, les efforts en vue de sensibiliser des entreprises cotées en Bourse à cette réalité. Elle a ainsi déjà édité, avec le Conseil du Marché Financier (CMF), un Guide d’émission d’obligations vertes, socialement responsables et durables en Tunisie.
Nécessité d’une richesse partagée
L’avenir est du reste à cet « impact investissement » en Tunisie comme ailleurs en vue d’agir pour la promotion des aspects sociaux et environnementaux, assure Abdelkader Boudriga, président du CFT, qui entend initier une stratégie d’ensemble pour mettre en pratique les aspects liés à cette question. Qui, dans une communication largement suivie, a montré que l’économie mondiale est pour ainsi dire en panne. Parce qu’elle n’évolue pas, entre autres, vers un modèle de richesse partagée.
Un large compte-rendu sera publié dans la prochaine édition (papier) du magazine L’Economiste maghrébin du 28 février 2024.