Le Premier ministre égyptien, Mustafa Madbouli, annonce que les Émirats arabes unis vont injecter « 35 milliards de dollars d’investissements directs » d’ici deux mois en Égypte, qui connaît l’une de ses pires crises économiques depuis des décennies, rapporte l’Agence France-Presse (AFP).
Le Premier ministre a souligné que ces recettes en dollars « contribueront à résoudre » la grave crise des devises en Egypte, dont la dette extérieure s’élève à 165 milliards de dollars, et à contrôler le problème de « l’existence de deux prix pour le dollar », dont l’un est officiel dans les banques et l’autre sur le marché parallèle.
L’Égypte a signé, vendredi 23 février 2024, un contrat pour développer la ville de Ras El Hekma, sur la côte nord, dans le cadre d’un partenariat d’investissement avec les Émirats, que Madbouli a décrit comme « le plus grand accord d’investissement direct étranger de l’histoire du pays ». Il a confirmé lors d’une conférence de presse que l’accord « se déroule dans le cadre des lois égyptiennes sur les investissements ».
Mustafa Madbouli a souligné que le projet de la ville de Ras El Hekma est « un partenariat et non une vente d’actifs », notant que l’Égypte recevra « 35 % des bénéfices du projet ». Il espère que le projet permettra d’assurer la stabilité monétaire du pays et de contribuer à freiner l’inflation.
Les investissements du projet seront divisés en « deux lots, le premier de 15 milliards d’ici une semaine, et le second de 20 milliards », et que « 11 milliards de dollars représentés dans les dépôts des Émirats arabes unis seront utilisés et déduits de la dette extérieure de l’État et mettre des liquidités à la disposition de la Banque centrale pour qu’elle les utilise pour résoudre le problème des changes ».