Les dernières restrictions britanniques imposées aux entreprises chinoises n’ont aucun fondement en droit international, a déclaré Pékin.
La décision du Royaume-Uni de mettre les entreprises chinoises sur une liste noire dans le cadre d’une nouvelle série de sanctions contre la Russie ne restera pas sans réponse, a promis l’ambassade de Chine à Londres.
Jeudi 22 février, la Grande-Bretagne a annoncé de nouvelles restrictions destinées à nuire à Moscou, affirmant qu’elles marqueraient le deuxième anniversaire du début du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Les dernières sanctions visent 50 entités et individus, pour la plupart russes, mais trois entreprises chinoises figurent également sur la liste.
Les restrictions imposées par le Royaume-Uni aux entreprises chinoises sont « des actes unilatéraux qui n’ont aucun fondement en droit international, et nous nous y opposons fermement », a déclaré plus tard dans la journée la mission diplomatique de Pékin dans un communiqué.
Les autorités chinoises vont prendre les mesures nécessaires pour « sauvegarder résolument » les intérêts légitimes des entreprises du pays, ajoute-t-on. « Nous souhaitons informer la partie britannique que tout acte portant atteinte aux intérêts de la Chine sera résolument contré par la partie chinoise », a prévenu l’ambassade.
Quant au conflit en Ukraine, Pékin « a toujours adhéré à une position objective et juste… et s’est activement engagé à promouvoir les pourparlers de paix » entre Moscou et Kiev, souligne-t-il.
Les sociétés chinoises sanctionnées par Londres sont Finder Technology LTD et JUHANG Aviation Technology Co, qui, selon le Royaume-Uni, fournissaient de l’électronique restreinte à la Russie, et Beijing Micropilot Flight Control Systems Co, qui produit des moteurs pour drones.
Vendredi, l’UE a également annoncé une nouvelle série de mesures punitives contre Moscou à l’occasion du deuxième anniversaire du déclenchement du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Le 13e paquet de sanctions du bloc, qui vise 106 personnes et 88 entités, voit Bruxelles mettre pour la première fois sur liste noire trois entreprises chinoises et une entreprise indienne.
Dans son entretien avec le journaliste américain Tucker Carlson au début du mois, le président russe Vladimir Poutine a réitéré que les sanctions déployées par l’Occident « ne fonctionnent pas ».