Les résidents de l’UE doivent maintenir les niveaux réduits de consommation de gaz naturel imposés à la suite des sanctions visant le secteur énergétique russe. C’est ce qu’il ressort d’un projet de proposition du Conseil européen publié le 27 février 2024.
La proposition stipule que les niveaux d’utilisation inférieurs d’au moins 15 % à la demande moyenne (mesurée entre avril 2017 et mars 2022) devraient être maintenus sur une base volontaire pendant une année supplémentaire. A noter que les réductions entreprises jusqu’à présent– ou un taux encore plus sévère de 18 %- ont permis d’atteindre bon nombre des objectifs de la proposition initiale.
Malgré une offre diversifiée, des prix plus bas et plus stables et des réserves de stockage plus élevées « qui profitent à la compétitivité de l’économie de l’UE », le Conseil affirme que les réductions doivent se poursuivre pendant encore un an.
La proposition note également qu’une telle restriction pousserait également l’UE vers des émissions nettes de carbone nulles.
Si les résidents de l’UE ou leurs dirigeants ne sont pas disposés à réduire leur consommation de combustibles fossiles, la résolution autorise les réductions « volontaires ». Eliminant ainsi tout risque de faire échouer complètement le concept avec un ou deux pays récalcitrants.
En outre, Bruxelles a récemment confirmé qu’un accord de cinq ans sur le transit de gaz par gazoduc via l’Ukraine avec le russe Gazprom ne serait pas renouvelé lorsqu’il expirera fin mars.
Cependant, malgré l’adoption de 13 paquets de sanctions depuis 2022 dans le but de punir la Russie pour son intervention militaire en Ukraine, l’UE a quand même acheté près de 30 milliards d’euros de pétrole, de produits pétroliers et de gaz naturel au pays l’année dernière.