« Ahmed Jaballah, un théologien islamiste menacé d’expulsion, quitte la France et rejoint la Tunisie ». C’est le titre d’un article du Parisien, samedi 2 mars 2024, ajoutant que « ce départ intervient une semaine après l’expulsion d’un imam de Bagnols-sur-Cèze (Gard), Mahjoub Mahjoubi« .
Selon des sources bien informées d’Europe 1, ce théologien tunisien « était sous la menace d’une décision d’expulsion du gouvernement (français) », mais aurait donc préféré « quitté de sa propre initiative le territoire français », indique le ministère de l’Intérieur.
« Doyen de l’Institut européen des sciences humaines (IESH) de Paris-Saint-Ouen, l’ex-président de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF, devenue Musulmans de France), issue des Frères musulmans, faisait l’objet depuis le 30 janvier d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). L’organisation des Frères musulmans est née en Egypte, où elle est considérée comme terroriste », précise-t-on.
On reproche à Ahmed Jaballah « sa situation irrégulière en France et des troubles à l’ordre public ». Et chose plus grave encore lui, ajoute Europe 1, «… les autorités françaises ont également décidé de prendre une mesure d’interdiction administrative du territoire afin qu’il ne puisse pas revenir en France… ».
Ceci étant, il faut bien cerner ce problème, en ce sens qu’il peut y avoir une différence entre un « théologien » – qui a l’art de la science de la religion – et un « islamiste radical » souvent politisé.
De ce côté-ci en Tunisie, faut-il s’inquiéter du retour de ces imams à connotation idéologique très marquée voire radicalisée, alors que l’islamisme politique est bien engagé ? Pas vraiment, toutefois la vigilance devrait être de rigueur, car on n’en a pas besoin aujourd’hui.