Victor Hugo affirmait que « la première égalité, c’est l’équité ». En cette journée internationale des droits des femmes, défendre leur accès aux postes de haute responsabilité est un combat quotidien. Car rien n’est acquis d’avance. Aujourd’hui, il est crucial de faire le point sur la représentativité des femmes dans les conseils d’administration et les sphères dirigeantes de l’entrepreneuriat.
Bilel Sahnoun, directeur général de la Bourse de Tunis, constate une amélioration : de 11 % à 13,5 % en trois ou quatre ans. Comparativement à la moyenne africaine subsaharienne de 5 %. Tout en déclarant: « Nous sommes en retard ».
De ce fait, pour parvenir à un progrès significatif, « une législation contraignante est nécessaire pour assurer la mixité dans les conseils d’administration des entreprises cotées en bourse », poursuit-il.
De son côté, Nejia Gharbi, directrice générale de la Caisse des dépôts et consignations CDC, souligne « notre position favorable par rapport à d’autres pays. Mais il faut reconnaître que nous ne réalisons pas pleinement notre potentiel.
Elle espère des mesures d’accompagnement pour favoriser l’accès des femmes aux postes de décision, notamment dans les conseils d’administration des entreprises cotées en bourse.
Le message essentiel de la directrice générale de la CDC est de persévérer, d’être résilient et de rester patient, car notre pays a besoin de nous.
Pourtant, les exemples de réussite ne manquent pas. A l’instar de la France avec la loi Copé-Zimmermann de 2011, exigeant au moins 40 % de femmes dans les conseils d’administration des grandes entreprises. Cette loi a démontré son efficacité en favorisant la féminisation des entreprises et des conseils d’administration.
En conclusion, comme le disait Gambetta, « on ne décrète pas l’égalité, on la fabrique ».