Réactions agitées chez certains Algériens ces derniers jours concernant l’importation de sardines en provenance de Tunisie! On se demande où est le problème, étant donné qu’il s’agit tout simplement de commerce, sans aucune connotation négative, dépréciative ou offensante.
A cet égard, Sami Jallouli, juriste senior, politologue et consultant en image politique, souligne, dans un post Fb : « Même en cette période de crise liée à la COVID-19, alors que nous n’avions pas réellement besoin de poissons importés, nos frères mauritaniens ont fait preuve de générosité en nous envoyant un avion chargé de poissons. Nous les avons accueillis avec gratitude, reconnaissant la noblesse de leur geste, un acte historique empreint de beauté et d’élégance. Le colis est parti de l’aéroport international de Nouakchott-Oumtounsy. Même en Mauritanie, le nom de la Tunisie est porteur de valeur. »
Et de poursuivre : « Mais concentrons-nous sur l’essentiel. La Tunisie possède une côte très étendue, une information qui semble avoir échappé à beaucoup. Avec environ 1 400 km de littoral – sans tenir compte de ses îles et lacs, la Tunisie compte trois des six golfes d’Afrique, des incubateurs naturels de poissons. Imaginez, sur les quelque 40 pays africains bordant la Méditerranée, l’Atlantique et la mer Rouge, la Tunisie détient trois de ces golfes, une bénédiction de la nature qui explique l’abondance de ses ressources marines. »
Il convient de noter que la Tunisie exporte une grande variété de poissons, de fruits de mer. Et elle est l’un des principaux exportateurs mondiaux de thon. La tradition de l’exportation de poissons en conserve en Tunisie remonte à l’époque de la colonisation française. Il est indéniable que le thon tunisien est parmi les meilleurs au monde.
Il ajoute : « Ainsi, si l’Algérie importe du poisson de Tunisie, il n’y a aucune honte à cela, à moins que certains ne préfèrent l’importer d’autres pays, ce qui relève de leur droit. De notre côté, nous importons également des produits que nous ne produisons pas localement pour répondre à nos besoins. Et nous n’avons aucune raison d’en avoir honte. Un envoi de sardines de moins de 50 tonnes ne nous rendra pas riches, pas plus que l’absence d’exportation de la même quantité ne nous appauvrira. »
Il conclut en ces termes : « Nous ne vous exportons pas seulement des sardines, mais également des produits industriels transformés à 36 %, des produits mécaniques à 32 %, des produits électroniques à 13 %, des matières premières à 8 % et des produits alimentaires et agricoles à 6 % de nos exportations totales. »