Le marché financier constitue une ressource importante pour le financement de l’économie nationale, avec une contribution qui atteint 10%, a indiqué le directeur général de la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis (BVMT), Bilel Sahnoun.
Ce pourcentage s’élève dans des pays similaires à la Tunisie à 30%, ce qui reflète la présence d’un grand potentiel du marché boursier, lequel contribuera au financement de l’économie nationale, a-t-il ajouté dans une entrevue vidéo accordée à l’Agence TAP.
Sahnoun a fait savoir qu’au cours des dernières années, la contribution du marché financier a baissé tandis que celle du secteur bancaire a augmenté, atteignant des niveaux records. Le responsable a mis l’accent sur la nécessité d’accorder plus d’attention au marché boursier, car l’endettement auprès du secteur bancaire a atteint son maximum, contre une marge de manœuvre plus importante dans le marché boursier en termes de mobilisation de liquidités.
Il a souligné la nécessité de conjuguer les efforts des législateurs, du marché, des secteurs public et privé, des actionnaires et des épargnants pour dynamiser le marché boursier. Le responsable a, dans le même cadre, souligné que deux types d’entreprises publiques sont cotés en bourse. Le premier, a-t-il expliqué, est composé de sociétés considérées comme les meilleures en termes de gouvernance et de résultats obtenus.
Il a cité à ce titre les banques publiques, soulignant « qu’elles constituent un exemple à suivre dans un secteur qui connaît une large concurrence ». Ce secteur est soumis à la supervision de la Banque centrale de Tunisie, ainsi qu’aux normes et aux engagements exigés par les banques privées, a-t-il ajouté.
Le deuxième type regroupe les entreprises publiques qui publient leurs résultats financiers en retard et manquent de compétitivité. Pour Sahnoun, celles-ci doivent être libéralisées, soumises à une gouvernance efficace et à une plus grande indépendance dans les transactions, notamment sur le marché financier.
Avec TAP