Les décideurs de la Banque centrale européenne (BCE) ont semblé plus confiants lors de leur dernière réunion quant au retour de l’inflation à son objectif de 2 %. Ce qui donne un nouvel élan aux arguments en faveur d’une baisse des taux, selon le procès-verbal de la réunion de la banque du 7 mars dernier.
La BCE a maintenu ses taux d’intérêt inchangés pour une quatrième fois consécutive lors de sa réunion de mars. Tout en commençant prudemment à préparer le terrain pour une baisse en juin. En arguant que de bons progrès avaient été réalisés dans le ralentissement de l’inflation vers l’objectif de 2 %.
« Les membres ont exprimé une confiance accrue dans le fait que l’inflation était sur la bonne voie pour baisser régulièrement jusqu’à l’objectif de 2 % ». C’est aussi ce qu’indique le procès-verbal de la réunion de jeudi 4 avril 2024.
En outre, les responsables affirment que même s’il faut être prudent et « attendre que les données arrivent », les arguments en faveur d’une réduction des taux se sont « renforcés ».
Il est rappelé que les experts de la BCE ont revu à la baisse leurs prévisions d’inflation au niveau général et structurel, notamment pour 2024. Selon les dernières projections des experts, l’inflation est désormais attendue en moyenne à 2,3 % en 2024, 2,0 % en 2025 et 1,9 % en 2026.
La prochaine réunion de la BCE aura lieu le 11 avril et les décideurs politiques devraient à nouveau maintenir les taux d’intérêt inchangés. Les analystes s’attendent à ce que la première baisse des taux ait lieu en juin.
L’inflation diminue
Dans le même temps, les données publiées depuis la dernière réunion de la BCE ont montré une nouvelle baisse de l’inflation et une modération des revendications salariales. Tandis que les indicateurs de croissance suggèrent que l’économie européenne pourrait être sur la bonne voie pour une reprise modérée.
En particulier, comme Eurostat l’a annoncé, l’indice des prix à la consommation a ralenti en mars dans la zone euro à 2,4 % par an contre 2,6 %, alors que l’estimation moyenne des analystes prévoyait qu’il resterait inchangé.
Les pressions inflationnistes sous-jacentes se sont également atténuées, l’indice dit structurel, qui exclut les prix volatils de l’énergie et des produits alimentaires, ralentissant également plus que prévu.
En particulier, l’indice structurel a chuté en mars à 2,9 % par an contre 3,1 %. Alors que les analystes s’attendaient à une baisse plus légère à 3 %.
Dans le même climat, on a apprend que les prix à la production ont également enregistré une baisse de 1 % dans la comparaison février-janvier, l’indice affichant une baisse annuelle de 8,3 %.