Le nombre des mouvements de protestation a augmenté au cours du mois de mars 2024 d’environ 11% par rapport au mois de février 2024 qui a enregistré 179 mouvements sociaux, selon le rapport de l’Observatoire social tunisien relevant du Forum Tunisien pour les Droits Economiques et sociaux (FTDES).
Les habitants étaient en tête des protestataires (27%), puis les salariés (18%). Les protestataires revendiquent des meilleures conditions de vie ainsi que certains droits fondamentaux tels que le droit à l’eau, à des services de santé de qualité, l’amélioration de l’infrastructure, la fourniture de produits, l’ajustement des prix et un environnement sain.
Les sit-in représentaient le moyen de protestation le plus adopté, avec 76 sit-in enregistrés pour diverses raisons et revendications. Les mouvements de protestation arrivent en deuxième position avec 41 mouvements, suivies par le recours aux médias (35 fois).
Les revendications relatives au droit au travail et à la régularisation de la situation professionnelle constituent environ 40% du total des protestations.
Les lieux de travail ont été les principaux endroits où se sont déroulés les mouvements de protestation, puisque la plupart des sit-in se sont déroulés dans des sièges administratifs, suivis par les moyens d’information à travers des appels de détresse lancés par plusieurs acteurs appelant les responsables à intervenir. La Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) a occupé la troisième place après avoir occupé la tête pendant plusieurs mois consécutifs au niveau des mouvements de protestation enregistrés.
La carte des mouvements enregistrés a révélé des indicateurs forts du retour des manifestations de la soif contre les pénuries d’eau (18 % des manifestations enregistrées). La plupart de ces manifestations étaient liées au problème des interruptions subites de l’eau potable qui se sont poursuivies dans plusieurs quartiers et zones des gouvernorats de Gafsa et de Nabeul pendant plus de 24 heures consécutives, selon le même rapport.
Le gouvernorat de Gafsa a connu 46 mouvements de protestation, soit le plus grand nombre de mouvements en mars, suivi du gouvernorat de Tunis (45 mouvements), Sousse (14 mouvements) et Bizerte (13).
135 des manifestations se sont déroulées de manière organisée, tandis que le reste a été mené spontanément. Le mois de mars a été marqué par une seule manifestation féministe menée à Mdhila, réclamant le droit à l’eau potable.
Les mouvements appelant à la criminalisation de la normalisation avec l’entité sioniste et au soutien de la cause palestinienne se sont poursuivis au cours du mois de mars, dénonçant l’occupation sioniste et le génocide des palestiniens. Les Tunisiens, hommes et femmes, ont continué à participer en grand nombre à des mouvements périodiques, dont le plus imposant a été organisé le 30 mars à l’occasion de la célébration de la Journée de la Terre, selon le rapport.
Avec TAP