L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) organise du 22 au 28 avril 2024 la Semaine mondiale de la vaccination. Ce rendez-vous annuel coïncide cette année avec la célébration du 50ème anniversaire du lancement du Programme élargi de vaccination (PEV), « témoin de nos efforts collectifs pour sauver et changer la vie d’innombrables personnes en offrant une protection contre les maladies à prévention vaccinale et en appelant les pays à investir davantage dans les programmes de vaccination afin de protéger les générations futures », souligne l’organisation dans une déclaration publiée dimanche 21 avril 2024.
L’OMS, convaincue que « sauver des vies grâce à la vaccination, c’est humainement possible », affirme que les campagnes mondiales de vaccination menées au cours de la seconde moitié du XXe siècle sont l’une des plus grandes réalisations de l’humanité.
L’organisation indique que la vaccination a en effet permis l’éradication de la variole et que grâce à elle, l’humanité est en passe de vaincre la poliomyélite.
« En 50 ans à peine, nous sommes passés d’un monde où la mort d’un enfant était une crainte de beaucoup de parents à un monde où chaque enfant, s’il est vacciné, a une chance de survivre et de s’épanouir ».
Lors de sa création en 1974, le Programme élargi de vaccination (PEV) visait à protéger tous les enfants contre six maladies de l’enfance. Aujourd’hui, 13 vaccins sont recommandés dans tous les cas, à toutes les étapes de la vie et 17 autres vaccins sont recommandés en fonction du contexte. Le programme, qui couvre désormais des personnes de tous âges, s’appelle aujourd’hui « Programme essentiel de vaccination ».
Ralentissement des progrès en matière de vaccination
L’organisation regrette toutefois le ralentissement des progrès en matière de vaccination pendant la pandémie du Covid-19. Et pour cause : « alors qu’en 2022 plus de quatre millions d’enfants supplémentaires ont été vaccinés dans le monde par rapport à 2021, 20 millions d’enfants n’ont toujours pas reçu un, ou plusieurs, de leurs vaccins ». L’intensification des conflits, les ralentissements économiques et la réticence croissante face à la vaccination sont quelques-unes des menaces qui pèsent sur les efforts visant à vacciner ces enfants, lit-on de même source.
Et d’ajouter, « en conséquence, le monde connaît des flambées soudaines de diphtérie et de rougeole – des maladies que nous avions presque maîtrisées ». L’organisation conclut que bien que la couverture vaccinale soit bonne à l’échelle mondiale (quatre enfants sur cinq étant entièrement couverts), beaucoup reste encore à faire dans ce domaine.
Avec TAP