L’universitaire en relations internationales Adnan Limam est intervenu sur les ondes de Mosaïque fm ce mercredi 24 avril 2024, pour discuter de la première réunion consultative entre les dirigeants de la Tunisie, de l’Algérie et de la Libye. Il a souligné que cette réunion ne remet pas en question l’Union du Maghreb Arabe ni n’en diminue l’importance, mais vise plutôt à suivre les événements en Afrique et dans le monde en général.
Selon Adnan Limam, l’Afrique se caractérise par des regroupements régionaux et des structures de coordination économique, à l’exception de l’Afrique du Nord où l’Union du Maghreb Arabe est en suspens depuis 1994, soit un quart de siècle.
Il a également estimé que cette première réunion entre les dirigeants de la Tunisie, de l’Algérie et de la Libye marque un tournant, une approche pragmatique dépassant les slogans sans action concrète.
Quant à l’exclusion du Maroc de cette réunion, il a expliqué que cela doit être vu dans le contexte de la nécessité urgente d’unifier les efforts et de promouvoir une intégration, notamment sur le plan sécuritaire et économique dans le Maghreb Arabe. Il a souligné que le Maroc a choisi une voie différente et n’a pas pris en compte les préoccupations de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libye.
La réunion s’est tenue lundi avec la participation du président tunisien Kaïs Saïed, du président algérien Abdelmadjid Tebboune et du président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younes Menfi. Les principaux points abordés étaient la protection des frontières communes contre les menaces, la facilitation des déplacements des personnes et des marchandises, ainsi que la promotion du commerce intra-régional par la création de zones commerciales communes.