Les producteurs en Russie chercheront des moyens de surmonter les sanctions potentielles contre les exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) de Moscou. C’est ce qu’a déclaré samedi 27 avril aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov.
Les médias occidentaux citent des sources diplomatiques anonymes selon lesquelles le 14ème paquet de sanctions de l’UE concernant l’invasion l’Ukraine proposerait de limiter le GNL russe, qui jusqu’à présent n’a été visé par aucune interdiction. Les nouvelles mesures devraient inclure une interdiction des transbordements dans le bloc et toucher les trois projets de production de GNL russes.
M. Peskov a souligné que toute restriction contre le gaz super-réfrigéré russe ainsi que les efforts visant à « exclure » le pays des marchés de l’énergie ne feraient qu’entraîner une hausse des prix du gaz pour les consommateurs de l’UE.
« L’évolution vers des approvisionnements plus chers est avant tout bénéfique pour les États-Unis et un certain nombre d’autres pays », a-t-il déclaré. Tout en ajoutant que les clients finaux, en particulier le secteur industriel européen, devront payer un lourd tribut.
Le porte-parole a promis que la Russie « chercherait des moyens de surmonter ces obstacles illégaux »; qualifiant les sanctions de « concurrence déloyale et illégale ».
L’année dernière, Bruxelles a approuvé des mesures permettant à chaque État membre de bloquer les approvisionnements en gaz en provenance de Russie sur une base volontaire; même si la part du lion des flux continus est liée par des contrats à long terme.
Les États membres de l’UE dépendent toujours de la Russie pour leur approvisionnement en gaz. Les importations en provenance de cet État frappé par les sanctions représentaient environ 40 % de la demande de l’UE avant le lancement de la guerre de Moscou contre l’Ukraine.
Plus tôt ce mois-ci, Reuters a rapporté qu’une augmentation notable des exportations de GNL avait fait grimper la part du gaz russe dans l’approvisionnement de l’UE à près de 15 %. La Russie aurait envoyé plus de 15,6 millions de tonnes de GNL vers les ports de l’UE l’année dernière. Ce qui représente une légère augmentation par rapport à 2022 et un bond de 37,7 % par rapport à l’année précédente.