Le président chinois, Xi Jinping, est en France pour une visite de deux jours (les 5 et 6 mai); sa première en Europe depuis cinq ans.
Lors de cette visite, le président français, Emmanuel Macron, tentera de persuader son homologue chinois d’œuvrer à la réduction des déséquilibres commerciaux entre les deux pays, et d’user de son influence sur la Russie concernant la guerre en Ukraine.
Aucun de ces objectifs ne sera atteint facilement lors de la visite du président chinois. Laquelle intervient à un moment de tensions commerciales croissantes entre l’Europe et la Chine. Car, la France soutient l’enquête de l’Union européenne sur les exportations chinoises de véhicules électriques.
« Nous devons continuer à exhorter les autorités chinoises à nous donner davantage de garanties sur les questions commerciales », a déclaré un conseiller de l’Elysée avant la visite de Xi, sa première en Europe depuis cinq ans.
Les réunions officielles comprendront des entretiens conjoints entre Xi, Macron et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Les divisions au sein des 27 pays de l’UE– notamment entre la France et l’Allemagne– minent leur capacité à influencer la Chine. Des sources ont indiqué que le chancelier allemand Olaf Scholz ne rejoindrait pas Macron et Xi à Paris en raison d’engagements antérieurs.
« L’influence s’envole si les dirigeants européens envoient des messages contradictoires à Xi », a déclaré Noah Barkin, conseiller principal du Rhodium Group et proche des relations UE-Chine.
La France cherchera également à progresser dans l’ouverture des marchés chinois à ses exportations agricoles, vins et fromages notamment. De même qu’elle cherchera à résoudre les problèmes liés aux préoccupations de l’industrie cosmétique française concernant les droits de propriété intellectuelle, ont indiqué des responsables.