Nabil Ammar, ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, participe à la commémoration de la Journée de l’Europe ayant eu lieu dans la soirée du jeudi 9 mai 2024, à Gammarth.
Dans son allocution, il a mis l’accent sur l’importance du partenariat entre la Tunisie et l’Union européenne, en déclarant : « Mieux l’UE se portera et mieux cela sera pour notre partenariat, tant nos défis et intérêts communs sont évidents ».
Il rappelle entre autres les prochaines élections européennes qui se tiendront en juin prochain. En soulignant que leurs résultats vont beaucoup peser sur la période future et l’affecter. Et cela compte tenu de l’ampleur des changements radicaux en cours à l’échelle mondiale.
Et le chef de la diplomatie tunisienne de préciser dans ce contexte : « Au nom du gouvernement tunisien, je souhaite à tous vos pays, à vos peuples et à votre Union, que cette échéance politique apporte la paix sur votre continent, voisin, ainsi que davantage de sécurité et de prospérité. Ce qui contribuera à renforcer notre dialogue et notre partenariat. La Tunisie tient à cette relation historique et naturelle. C’est pourquoi, nous œuvrons à ce qu’elle soit adaptée au nouveau contexte mondial en gestation. »
« La Tunisie sera toujours votre partenaire fiable… »
Nabil Ammar a ajouté : « Nous serons toujours vos partenaires fiables pour consolider la paix, la liberté et la pleine jouissance de vos droits publics et privés, pour tous vos citoyens et résidents. Et cela, sans immixtion aucune dans les affaires internes de vos pays respectifs. »
En outre, il considère que « ce partenariat est d’abord politique, et il est bien davantage que la somme ou l’annonce de lignes de crédits, de projets ou de dons. Ces réalisations concrètes, en effet, ne peuvent se concevoir que dans un cadre politique cohérent et fondé sur le dialogue et l’entente équilibrés, au service de nos générations futures, pour qu’elles vivent en harmonie et dans la prospérité ».
Par conséquent, « c’est donc un projet essentiellement politique. Et il ne peut donc réussir que dans le cadre de la compréhension et du respect mutuels ».
« Tirer le véritable bilan de ce qui a bien et de ce qui a moins bien fonctionné »
Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères soulignera, en substance, que « la relation devrait, pour prospérer dans le futur, être fondée beaucoup plus sur le partenariat que sur l’assistance. Car le temps est bien venu de tirer le véritable bilan de ce qui a bien et de ce qui a moins bien fonctionné, dans nos rapports ».
En ce qui concerne la progression des projets tuniso-européens, Nabil Ammar constate avec satisfaction que, en termes de qualité de dialogue et d’attitude, c’était constructif. Et cela a été confirmé par des signaux encourageants de la part de plusieurs de pays membres de l’UE.
Cela n’empêche qu’il faudrait déployer des efforts importants pour que davantage de membres de l’Union européenne soient plus proches, encore, dans l’analyse et la lecture, quant aux conditions et perspectives de développement de partenariat.
Il conclut son intervention en rappelant que l’Union européenne s’est construite pour bannir les affres du siècle dernier, et devrait tout déployer pour installer et consolider la paix au présent et au futur. « En fait, notre relation ne pourra que s’enrichir de toutes nos différences, historiques, culturelles et politiques, si toutefois nous tirons tous rapidement, et avec intelligence, toutes les leçons du passé », affirme-t-il.