Une cérémonie de lancement de la FinTech WePay Inc., un événement exclusif, s’est déroulée le 10 mai 2024 à l’hôtel Laico. WePay est créée par la FinTech WeSettle comme structure stratégique pour les paiements nationaux, en ligne et transfrontaliers, répondant ainsi aux besoins et aux exigences du marché tunisien, tout en promettant des services technologiques avancés en Afrique et en Europe.
La FinTech joue un rôle porteur dans l’économie d’un pays grâce à son innovation, son dynamisme, sa souplesse et la fibre entrepreneuriale de ses dirigeants. Mais pour être qualifiée de fructueuse et de pérenne, la diversification de la FinTech à l’international doit reposer sur une démarche robuste.
L’événement a porté sur une présentation de WePay et de ses produits innovants, ainsi qu’une cérémonie de signature de conventions avec plusieurs partenaires stratégiques.
Wael Moula, cofondateur de WeSettle, a déclaré ceci : « Aujourd’hui, WePay est fière de présenter des solutions concrètes et réellement cognitives sur le terrain. En fait, nous avons commencé en 2020 avec la création de notre première fintech, WeSettle. Nous avons lancé cette structure pendant la période du Covid, avec l’objectif d’aider les citoyens et les entreprises à débloquer la situation, à faire fonctionner leurs activités et à régler leurs factures. Grâce à cette première expérience, nous avons réussi à mettre en place la plateforme d’agrégation nationale PaySmart, en partenariat stratégique avec la société Monétique Tunisie et sous le pilotage de la Banque centrale de Tunisie« .
Ce projet, lancé en quelques mois, permet actuellement le paiement de plusieurs factures et services publics, notamment la Steg, la Sonede, l’inscription scolaire des enfants, et bien d’autres services publics. Il en va de même des services municipaux, tels que le paiement des permis de bâtir, des amendes, et des timbres digitaux nécessaires pour voyager.
Il part du constat que tout cela est disponible sur PaySmart (un écosystème qui permet plusieurs moyens de paiement digitaux, y compris le paiement mobile et les virements.) Cette solution est disponible sur un portail unique, ainsi que sur toutes les solutions de paiement des banques et des établissements de paiement connectés à cet agrégateur. Et tout cela, sans aucuns frais supplémentaires pour le citoyen tunisien.
Pour revenir au paiement mobile, Wael Moula souligne: « Il est vrai que plusieurs pays, comme l’Égypte et l’Arabie saoudite, sont assez avancés, contrairement à nous. Mais la Tunisie est sur la bonne voie grâce à la volonté politique et technologique. La naissance du cadre des établissements de paiement permet aux non-bancarisés d’avoir accès au paiement digital, avec leur propre wallet électronique, sans avoir à passer par une banque et à payer des frais bancaires ».
Il rappelle entre autres un autre pas en avant : la naissance récente du cadre du facilitateur de paiement en Tunisie, agréé, réglementé et cadré par la Banque centrale. Ce cadre permet aux fintechs innovantes comme WePay de signer directement avec les commerçants, sans avoir besoin de passer par une banque. Cela simplifie le processus et réduit les coûts pour les commerçants.
Avant d’ajouter: « C’est pourquoi nous avons décidé de créer WePay comme une structure stratégique de WeSettle, dédiée à l’acceptation des paiements pour les commerçants. Nous opérons avec une double casquette : en tant que partenaire technologique pour les banques et les institutions financières, et en tant que facilitateur de paiement sous le contrôle de la Banque centrale. »
Et de poursuivre : « Nous prévoyons d’activer tous nos produits pour les commerçants à partir de la mi-juin. Nous visons à offrir nos produits aux commerçants et au grand public. Par exemple, un restaurant pourra accepter les paiements sans contact sur place, en ligne sur sa plateforme de e-commerce, ou même des paiements internationaux. Concernant nos partenariats, nous croyons en la collaboration stratégique et en la compétence tunisienne et arabe. Nous avons donc établi un partenariat avec la société EdfaPay , une fintech saoudienne, pour maximiser nos offres et les étendre à l’Afrique et à l’Europe ».
Enfin, pour ce qui est de l’acceptabilité des services en ligne, il précise dans ce contexte: « Nous constatons que le paiement cash domine encore en Tunisie, suivi des paiements par carte. Mais il y a une ouverture pour le paiement digital, et nos solutions sont là pour répondre à cette demande. Nous avons simplifié le processus pour les commerçants, en offrant des solutions plug and play qui leur permettent d’accepter les paiements digitaux sans tracas. Nous croyons en la promotion et en la visibilité pour inciter les commerçants et les utilisateurs à adopter le paiement digital. Nous sommes convaincus que notre collaboration avec nos partenaires et notre approche innovante contribueront à l’émergence d’une économie digitale forte en Tunisie et au-delà ».
Au delà des dispositifs annoncés, qu’en est-il du volet juridique ? Karim Ben Hamida, avocat et conseiller juridique de l’entreprise WePay, a souligné l’importance du volet juridique dans le développement de la nouvelle solution TAPPY. Il a insisté sur le fait que cette solution facilitera les transactions commerciales et les opérations de paiement électronique à distance.
Sur le plan technique, l’équipe a travaillé pour garantir que la solution soit conforme à toutes les exigences technologiques, assurant ainsi la sécurité des transactions et la protection des intérêts de toutes les parties prenantes.
Dans ce contexte, il a déclaré : « Je tiens à souligner que la nouvelle solution TAPPY est conforme non seulement à la réglementation nationale et internationale en matière de sécurité financière, mais aussi à la réglementation tunisienne et internationale en matière de respect de la vie privée et de protection des données à caractère personnel. Lorsque nous parlons de données à caractère personnel, cela signifie que nous avons veillé à ce que cette solution respecte la vie privée de tous les utilisateurs et garantisse la sécurité de leurs données personnelles ».
Il a ensuite conclu : « Elle est conforme à la législation tunisienne, mais aussi à la réglementation européenne, notamment le RGPD, le Règlement général sur la protection des données. Bien qu’il soit en vigueur dans l’Union européenne, il s’applique également en dehors des frontières européennes, y compris en Tunisie. Je tiens à assurer à tous que cette solution est conforme à cette réglementation ».