Il est le doyen des banquiers de la place, l’allure pourtant terriblement juvénile. Kamel Néji, le président du Conseil
de l’UIB, après qu’il a piloté pendant longtemps la direction générale, est une voix qui compte dans le paysage banquier du pays. Le geste posé et toujours éloquent, le ton tranquille et assuré, il force le respect, séduit par son franc-parler et impressionne par son talent d’orateur au sommet de son art. Il occupe une place à part dans le système bancaire et financier, dont il maîtrise toutes les arcanes. Etonnamment vif d’esprit, il excelle dans le rôle d’agitateur d’idées et de lanceur d’alerte pour mettre en garde contre des risques potentiels qui ne sont jamais exclus, ou d’éventuelles sorties de pistes qui abîmeraient le système. Il ne jure que par l’innovation et a le goût sinon le don de l’anticipation, pour explorer et rendre intelligibles l’univers bancaire de demain et la financiarisation de l’économie. Kamel Néji ne se satisfait jamais pleinement des résultats, quels que fussent leurs degrés de performance. Le constat est toujours le même : le fait d’avoir performé signifie qu’on peut faire plus. Le succès n’a pas de limites et doit en appeler d’autres, toujours plus fortes, plus hautes et plus lointaines. Son discours annuel à l’occasion de l’AGO de l’UIB est toujours très attendu. Pour ce qu’il évoque et révèle au-delà des résultats, de la stratégie et du mode de gouvernance de la banque.
Un moment fort pour les professionnels du secteur, les analystes financiers, les économistes et universitaires, les actionnaires et les clients. Il présente une vision globale des équilibres physiques et financiers et fait de la banque le maillon central du changement qu’elle subit autant qu’elle provoque. Il ne parle des résultats de l’année en cours que pour les comparer au passé récent et mettre en perspective les trajectoires et les évolutions en cours. Il s’attarde davantage sur les tendances lourdes à l’œuvre, pour mieux scruter et déchiffrer le futur qu’il faut repenser et réinventer sans cesse. Son discours est une plaidoirie pour plus d’intelligence collective, avec en creux le rejet de tout affaissement intellectuel, managérial, voire culturel. Il a fait de cette double exigence plus qu’un credo, une règle de vie. L’UIB, qu’il affectionne a, certes, de quoi être fière de ses résultats, de ses ratios qui respirent la santé, de ses fondamentaux plus solides que jamais, du dévouement, de l’engagement et de la cohésion de son personnel, de l’attachement de ses actionnaires et de la fidélité de ses clients. Il lui reste encore et toujours d’autres espaces, d’autres sympathies à conquérir, d’autres défis à remporter et de nouvelles ambitions à affirmer. C’est de cet effort collectif et soutenu qu’elle peut toucher le graal. Si tant est que cela peut satisfaire Kamel Néji, ce passionné de foot et féru de tirs au but.
Le Groupe Société Générale est un actionnaire de référence sûr et fiable et les accointances sont fortes
Pour l’UIB, le Groupe Société Générale est un actionnaire de référence sûr et fiable. Les accointances sont fortes. Et les ambitions sont convergentes. Nonobstant la feuille de route stratégique du Groupe SG, les clients Retail et non Retail de l’UIB continueront à se fier à leur Banque. Et continueront à bénéficier de la loyauté des équipes de l’UIB.
J’entends les nouvelles ambitions du Groupe SG. Sur fond d’adaptation aux normes bâloises, alimentées pareillement par des raisons d’efficacité et de maitrise des risques, les ambitions du Groupe SG sont légitimes. Elles révèlent un contexte bancaire de plus en plus contraint qui exige un recentrage du portefeuille d’activités et une génération continue des fonds propres.
Au regard des cessions récemment annoncées par le Groupe SG, faut-il en tirer la conclusion que les résultats de la période de ‘’la réflexion stratégique du Groupe SG sur sa participation au Capital de l’UIB ‘’ sont déjà connus. La réponse est NON ! La ligne qui guide l’action est suffisamment subtile. Il est, néanmoins, certain que la réflexion stratégique portant sur le portefeuille d’activités de la SG reste d’actualité.
Un regard holistique, inspirant et lucide
En dépit d’un contexte incertain, l’année 2023 a été globalement encourageante pour l’UIB. Qu’il s’agisse du retour sur capitaux propres (ROE)de 14,1% (contre 16,6% en 2022) ou encore du Return on Tangible Equity (ROTE) de 14,4% (vs 17% en 2022).
L’UIB n’a certes pas connu la croissance qu’elle escomptait il ya un an. Mais les fondamentaux de la Banque sont toujours bien orientés. C’est ce qui ressort du Rapport du Conseil d’Administration présenté à votre Assemblée, avec notamment des ratios de liquidité et de solvabilité conformes aux règles de fonds propres et de liquidité applicables aux Banques tunisiennes.
Le Produit Net Bancaire (PNB) est de 519,5 MTND soit une progression de 5,8% sur l’année portée notamment par une marge nette d’intérêt de 301,6 MTND. Aussi, et quand bien même la marge nette d’intérêt reste une composante essentielle du PNB, il y a bien des raisons de relever son évolution quasi-statique. La marge nette d’intérêt n’a gagné- en fait – que 25,3 MTND en 2023 contre un gain de 24,6 MTND en 2022. Elle a été impactée par le coût de la ressource financière – notamment l’épargne – d’une part, et par la proportion des prêts à taux fixe, d’autre part. Sans compter les conditions de placement moins attrayantes sur le marché monétaire.
Aussi, le Résultat de l’exercice avant impôt de 214,3 MTND n’a connu aucune modification ou variation relativement à 2022. Cette contreperformance inattendue s’explique- en partie –par les dotations aux provisions induites par une série d’événements atypiques.
D’un autre côté, le Résultat net a été moins flatteur qu’en 2022. Avec une baisse de 4,2% au titre de l’exercice 2023 et ce, sous l’effet d’une contribution au titre de l’impôt sur les sociétés qui s’est révélé plus élevé que prévu. Ladite contribution est assez significative. Elle a atteint un pic de 87,7MNTNDcorrespondant à un taux effectif d’impôt sur les sociétés de 41% vs une moyenne des taux de près de 35,5% pour les 6 autres grandes Banques privées. C’est juste factuel. Et nous avons la quasi-certitude que cette situation est en corrélation avec les Dégrèvements fiscaux prévus par la loin° 2017-8 du 14 février 2017.
Quand bien même, la contribution de l’UIB au titre de l’impôt sur les sociétés est saillante, il ne fait guère de doute que le changement de direction du Résultat net – au titre de l’exercice 2023 – met en exergue, de surcroît, le contrecoup décalé de notre modèle d’affaires qui reste essentiellement basé sur le marché des particuliers, Mass-Market.
L’UIB va muscler, et plutôt vite, son modèle d’affaires
La croissance attendue du PNB est de 7,5%en 2024. Et si cette prévision se confirmait, cela traduirait une légère hausse comparée à l’exercice 2023. Aussi, nous anticipons un résultat net 141MTND en progression de 11,3%. Le tableau attendu est donc prometteur. Sous condition de repartir à la conquête de nouveaux clients.
Sur le marché Retail – l’un des points forts de notre enseigne – 2024pourrait être l’année de la reprise. Etant persuadé que les taux d’intérêt – qui ont déjà atteint un pic – vont probablement se stabiliser voire baisser sous l’effet de la détente du côté de l’inflation.
Sans sous-estimer les acquis ainsi que la portée des actions structurelles en cours, ce dont nous avons besoin, c’est de permettre à nos clients Retail de vivre une expérience inédite. Pour ce faire, plusieurs critères continueront à faire la différence. La première des priorités est la qualité et la constance de la prestation et surtout la cohérence entre le prix et la juste valeur induite. Le devoir de conseil à l’égard de la clientèle, ne devrait aucunement être délaissé au nom des objectifs commerciaux et de la culture de résultat.
La seconde priorité est la promesse d’un accueil singulier, chaleureux et mémorable quel que soit le canal de contact et la gamme de clientèle. Cette démarche n’est pas nouvelle. Elle est cependant perfectible. Et révélera pleinement son potentiel sous la condition de rendre notre offre de produits et services plus désirable et plus lisible. Sans compter que nous devons réussir le pari de produire davantage de produits pour équiper les jeunes. Un segment de consom’acteurs – engagés sur des valeurs et des causes – sur lequel nous avons manqué d’anticipation.
D’autres problématiques nous invitent, également, à la réflexion et à l’action. L’UIB a manifestement rehaussé son modèle relationnel avec de nouvelles solutions UIBnet, UIB Mobile, MyBusiness ou encore « E-Banka ». Le rapport à la vérité nous force néanmoins à constater que les ventes digitales restent désormais faibles et que la fréquentation des agences n’a pas beaucoup varié. Cette réalité ne nous fera pas douter du bienfondé de la numérisation de notre enseigne mais aussi de la poursuite de la transformation de nos agences en des lieux attractifs et fidélisants.
Les défis que nous avons à relever dans la Banque de Détail sont donc multiples. Et pour déconcentrer les revenus de la Banque, nous allons prioriser – en 3ème lieu – la densification de notre présence sur le marché des Premiums et des professionnels où nous sommes en retrait par rapport à d’autres enseignes.
La 4ème priorité a trait à la poursuite du processus – transformationnel – d’optimisation, d’automatisation et de numérisation. Et ce dans le but d’améliorer l’efficacité de nos processus, de sécuriser les transactions, de gérer au mieux les divers risques et d’approfondir la connaissance client.
Pour ce faire, nous allons continuer à nous adapter, à moderniser et à digitaliser notre organisation en tirant pleinement parti de l’analyse des données et des nouvelles technologies basées notamment sur l’intelligence artificielle et la blockchain. Et, surtout, densifier la coopération avec les Fintechs et les Start-ups et continuer à assurer l’adaptabilité et la montée en compétences de nos collaboratrices et collaborateurs.
L’UIB est déjà prête à prendre pleinement le prochain tournant dans les activités non Retail
L’une des ambitions de l’UIB a longtemps été de réserver de meilleures perspectives au métier de la Banque d’entreprise. Avec comme objectif le rééquilibrage et la sécurisation du Business-model de l’UIB que nos avantages comparatifs rendaient possible. Le problème, c’est qu’avec le temps, cette promesse ne s’est pas complétement transformée. Et l’on commence à en saisir les méfaits. Cet état de fait demeure réversible et l’on ne se pardonne pas s’il reste durable.
Sans tomber dans aucun excès, et à quelques exceptions près, l’entreprise tunisienne n’a pas, jusqu’à présent, réussi à convaincre les marchés directs de capitaux. Ces fragilités sont un angle mort qu’il faut constamment contrôler. Et en l’absence de réformes profondes, elle fait courir à la sphère financière des risques bien réels. Il reste beaucoup à faire. En dépit d’un bilan mitigé, les espoirs de rebond sont solides. Et il n’est pas irraisonnable de penser que l’entreprise tunisienne est à même de se doter de nouveaux moyens pour être plus compétitive, plus rentable. Sans compter l’énorme potentiel d’investissement – favorable à sa croissance – en matière de biens publics communs tels que la santé, l’éducation, la sécurité sanitaire, le recyclage, la distribution d’eau, le logement, la prévention, les infrastructures urbaines et bien d’autres. Sans compter, aussi, les investissements liés à la transition vers une économie plus verte, plus numérique et plus protectrice de la biodiversité.
Le modèle historique ne tient plus la rampe dans l’industrie bancaire
Pour être à la hauteur de ses clients et répondre à leur besoin d’accompagnement – en termes de proximité, d’agilité, de proactivité et d’efficacité opérationnelle –l’UIB continuera à enrichir son portefeuille de projets IT. Elle sera davantage tournée vers les nouvelles technologies qui regorgent de promesses, bouleversent notre métier et font émerger une nouvelle civilisation.
N’en doutons pas. L’UIB se prépare déjà au monde de demain. Et investit pour l’avenir. D’autant que le modèle bancaire – dans sa version classique – s’épuise. En l’absence d’une réforme continue et profonde– ce qui serait tout à fait incompréhensible – notre souveraineté serait menacée. Et la configuration du marché bancaire risque de se déformer en notre défaveur. Maintenir la viabilité de notre Banque sur le temps long est une question qui se pose plus que jamais.
Vers un monde sans contrôle ?
Le monde est confronté à de réels défis sur le plan macro-financier. Avec notamment une croissance économique faible et en dessous de sa moyenne historique. A l’éco anxiété – alimentée par la montée des inégalités et de la pauvreté – s’ajoutent les inquiétudes causées par la montée des rivalités entre les grandes puissances, la fragmentation du monde, la multiplication des conflits militaires et des cyberattaques. Ou encore la montée de la défiance vis-à-vis des institutions, qu’elles soient locales ou internationales. Autant de variables qui alimentent l’inquiétude, accentuée par la dégradation morale, l’asymétrie des droits et des devoirs ou encore par la montée des extrêmes et la prolifération des expériences populistes. Sans compter les nouvelles menaces- qui compliquent notre existence et alimentent désormais notre désarroi –en lien avec le dérèglement climatique, les réseaux sociaux et la mise en données du global monde. Il y a bien des raisons de s’inquiéter, en outre, de l’industrialisation de la désinformation ainsi que du manque d’encadrement des usages et des outils de l’intelligence artificielle.
Dans un monde hors de contrôle, notre plan stratégique 2022 – 2025 gagnerait à être revu en fixant des objectifs moins élevés par rapport à ceux présentés l’an dernier. Avec néanmoins, des fonds propres renforcés sans faire appel au marché. Un retour sur investissement de 15% par an et une politique de dividende orientée à la hausse.
Une banque qui a toujours la cote
Nous célébrons cette année le soixantième anniversaire de la création de l’UIB. Notre Banque a connu des crises. Elle a eu néanmoins le courage de se reconstruire et de se transformer pour figurer aujourd’hui dans la première catégorie de Banques Tunisiennes. Elle est l’une des enseignes aimées et préférées des tunisiens.
L’UIB – qui a seize ans de croissance saine à son actif – a réduit l’écart avec ses concurrents. De 2008 à 2023, les fonds propres nets prudentiels ont été multipliés par 10, pour atteindre un pic de plus d’un milliard de dinars à fin 2023 vs des fonds propres nets prudentiels négatifs de 20 MTND en 2008. Et l’on pourra en dire autant des résultats de la Banque qui sont passés à 130 MTND environ au cours des deux derniers exercices contre 1 million de dinars à peine en 2008.
Des signes cliniques, constatés objectivement, qui révèlent la justesse et la pertinence de la stratégie mise en œuvre par la Banque.
Pour les actionnaires, les quinze prestigieuses années 2008 – 2023 apparaissent manifestement comme bénies relativement à la période d’avant. En dépit des erreurs du passé, l’UIB incarne l’espoir. Le cours de l’action est à ses plus hauts historiques, valorisant l’UIB – dans une fourchette de 800 à 900 Millions de Dinars; une capitalisation boursière nourrie – essentiellement – par les performances de l’UIB.
Au-delà des circonstances particulières et passagères, le contexte ne pourra en aucun cas modifier le projet d’avenir de l’UIB ainsi que les valeurs partagées par ses diverses parties prenantes. Le nouveau contexte nous invite au contraire à accélérer la transformation qui écrira le destin de notre Banque. Dans sa version 2024, l’UIB continuera à être remuée par les mêmes ambitions.
L’UIB a de la force et de l’énergie pour se renforcer et se développer davantage. Il y a certes des difficultés encore à surmonter. Mais la ligne de la Banque est claire. Et il faut surtout continuer à la fortifier. Dans cette optique, notre filiale UIB Assurances entrera en activité dès juin 2024. Et l’on s’attend à ce qu’elle contribue – une fois en plein régime – à la profitabilité de notre Banque.
Par ailleurs, rien n’empêche à parvenir à un meilleur équilibre entre les métiers de la Banque. Et de tenir compte des nouveaux besoins créés par la transformation de la société tunisienne.
Pour finir – et bien que notre modèle impose une surcharge sociale et fiscale –il y a mieux que la situation actuelle dans le domaine de la maîtrise de nos diverses charges. Une cure minceur est possible sans méfaits ni dégâts collatéraux.
Valeurs et égards mutuels
La gouvernance de l’UIB est soudée. Et comme vous pouvez vous y attendre, votre Assemblée est appelée à se prononcer sur un tranquille passage de relais entre 8 administrateurs. Une transition aussi sereine est suffisamment rare pour être saluée.
Je voudrais, à cette occasion, rendre hommage à nos administratrices– dont le mandat arrive à terme – Mesdames Véronique de la Bachèlerie et Emna Kallel. Mais aussi à nos administrateurs, Messieurs Mohamed Ali Ayed, Lassaad Ben Ammar, Habib Bouaziz, Laurent Goutard, Mohamed Salah Souilem et Eric Wormser. Avec un sens d’engagement et de responsabilité qui confinent à la perfection, chacun d’eux a servi, avec loyauté, l’UIB, partagé sa vision, son projet et ses valeurs. Je garde d’eux le souvenir de membres du Conseil d’Administration confiants en l’avenir de l’UIB et profondément attachés à l’intérêt commun. Ils ont enrichi l’âme de l’UIB et entretenu la flamme dans ses actions.
Ils aiment passionnément l’UIB. Une Banque sûre d’elle-même, saine, rentable et éthique. Une Banque citoyenne qui promeut le rôle de la femme et la richesse née de la diversité. Une Banque inclusive qui promeut les jeunes talents qui portent en eux le projet d’une Banque moderne, innovante et tournée vers le futur. Mais aussi et, surtout, une Banque dont la culture d’entreprise n’a de sens que si elle est humaine, solidaire et responsable. Bref, une Banque qui concilie performance et altruisme, avec un sens aigu de fraternité, de solidarité et d’équité.
Les administratrices et les administrateurs – que nous honorons aujourd’hui -sont de surcroît des femmes et des hommes de cœur. Avec le culte de l’amitié en plus. Leur passion de l’égalité et de la solidarité est forte, ardente, insatiable, éternelle et invincible. Et c’est grâce à leur dynamisme que l’UIB et ses Fondations sont, aujourd’hui, visibles dans leurs actions en matière de RSE.
L’UIB ne pourra jamais tourner cette page de notre histoire. Nos actions communes ont toujours fait la force de l’UIB et nous avons fait rayonner ensemble sa marque à travers des valeurs fortes de dialogue, de respect, de tolérance, de justice, de solidarité et d’humilité.
Une banque riche de son histoire et une réserve à talents qui rehausse son prestige
Avec leur départ, l’UIB perd des esprits libres. L’UIB qu’ils ont aimée, qu’ils ont protégée, est en proie aujourd’hui, avec un cœur reconnaissant, à une vive émotion. Aujourd’hui, plus qu’hier, et bien moins que demain, et au nom de l’ensemble des parties prenantes de l’UIB, je m’adresse à eux en leur disant : « Vous resterez à jamais dans nos cœurs et ce n’est pas le moindre des mystères que nous allons continuer à vous aimer autant que vous nous aimez. Vous qui avez donné une grande partie de votre vie à l’UIB, nous vous aimons pour ne pas vous perdre, demain. Et la maison UIB est la vôtre. Elle vous doit, non seulement ce qu’elle est, aujourd’hui, mais aussi, une part considérable de ce qu’elle sera demain ».
L’UIB est une histoire que nous allons continuer à écrire avec Monsieur François Bloch, Directeur des réseaux Bancaires Internationaux en Afrique, Bassin Méditerranéen et Outre-mer du Groupe SG. Mais aussi avec Mesdames, Monia Saadaoui et Catherine Zenoni-Himber et Messieurs Habib Ben Hassine, Tahar Ben Hatira, Rachid Tmar, Karim Idrissi et Khaled Soudani.
La nouvelle page qui s’ouvre, nous allons l’écrire –ensemble –avec responsabilité, audace, lucidité et humilité. Et nous mettrons notre énergie collective au service d’une conviction, transformer le désir d’excellence en réalité au sein de notre Banque.
Je voudrais m’adresser, également, aux partenaires sociaux et à l’ensemble des collaboratrices et collaborateurs, amoureux sincères de l’UIB, en leur disant que chacun d’entre vous, à sa manière et selon son style, est à même d’apporter la notoriété et l’autorité nécessaire pour construire la Banque de demain. Votre Banque vous a donné la confiance et l’ambition. Votre Banque vous apprécie et vous admire pour votre constance, votre générosité dans l’effort ainsi que pour votre fidélité et votre humanité. Vous êtes désormais architectes d’un destin exceptionnel pour l’UIB. Et soyez assurés, chers collaboratrices et collaborateurs, de ma complicité. Vous êtes un atout formidable pour l’UIB et j’en suis pleinement fier.
Une banque résolument confiante dans son avenir
L’UIB dans sa version 2024 continue d’être remuée par les mêmes aspirations :continuer à faire partie des trois sommets du triangle d’or de rentabilité des fonds propres au sein du secteur bancaire tunisien. Mais aussi et surtout, libérer les ambitions et les initiatives ; lutter contre l’immobilisme et favoriser l’autonomie et l’intelligence humaine ; oser et produire plus et mieux. Simplifier et éviter le piège de la complexité. Sans compter qu’il faut décider et aller vite.
Dans un contexte bouleversant, à plus d’un titre, l’espoir dans votre regard m’éblouit. Et face au cumul des peurs, l’UIB vous protège et sécurise vos intérêts. L’UIB doit continuer à vous faire rêver.
Espérons que l’esprit humain- dans sa double dimension intellectuelle et morale – sera apaisé et exempt de toute forme de cruauté et de revanchisme. Et que le regard sur autrui- dans un monde fracturé – sera bienveillant et déférant.
Puisse la vie- Chers Actionnaires – vous procurer contentement et bien-être, vous permettre de poursuivre votre chemin en bonne santé et de vous conférer, également, l’opportunité de vous ménager en 2024 des moments de plaisir et de vraie vie. Formons, aussi, le vœu pour une Tunisie plus prospère de même que pour un monde plus stable et moins risqué et où la violence sera réduite à un phénomène résiduel.
Enfin mon vœu le plus sincère est que l’UIB soit, demain, plus prospère, plus resplendissante et plus humaine.
Cet discours est disponible dans le Mag de l’Economiste Maghrébin n°894 du 8 au 22 mai 2024