L’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a publié, ce dimanche 12 mai 2024, un communiqué exprimant son entière solidarité avec le corps des avocats tunisiens et leurs institutions, suite à l’exécution, samedi soir, d’un mandat d’amener contre Sonia Dahmani à la Maison de l’Avocat à Tunis.
« Suite à l’assaut de la Maison de l’Avocat par les forces de sécurité civile, à l’arrestation de l’avocate Sonia Dahmani sous prétexte d’exécuter les directives du ministère public, et à l’agression d’un certain nombre d’avocats et de journalistes, le bureau exécutif national de l’UGTT condamne fermement cette agression flagrante et sans précédent contre le barreau », lit-on dans le communiqué.
L’UGTT a affirmé son soutien au corps des avocats et à leurs institutions dans toutes les formes de lutte qu’ils envisagent de mener, soulignant la nécessité de « demander des comptes aux responsables et auteurs de cette agression ».
L’union a appelé toutes les composantes de la société civile à « condamner cette agression contre le barreau qui était et est encore à l’avant-garde des défenseurs des droits et des libertés, la lutte contre l’autoritarisme, la réparation des injustices, et la défense des syndicalistes dans les épreuves qu’ils ont traversées ».
Mobilisation
L’UGTT a noté la croissance des tentatives visant à « étouffer les libertés publiques et privées garanties par la constitution et les pactes internationaux, et appelle à la nécessité d’y remédier », selon le texte du communiqué.
Le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis, Mohamed Zitouna, avait déclaré à la TAP que la convocation à comparution émise par le premier juge d’instruction du tribunal de première instance de Tunis contre Sonia Dahmani avait été exécutée hier soir. Zitouna a précisé que le ministère public avait chargé les agents sécuritaires d’exécuter le mandat d’amener pour la bonne application de la loi et l’efficacité des recherches en cours, confirmant avoir insisté sur « le respect de toutes les procédures légales ». Zitouna a souligné que les chefs d’accusation contre Dahmani n’ont rien à voir avec l’exercice de la profession d’avocat.
Avec TAP