Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a appelé son bureau exécutif élargi à une réunion pour prendre les mesures nécessaires à la suite des derniers développements dans le secteur.
Selon un communiqué publié dimanche 12 mai 2024, le SNJT a souligné que la destruction des équipements de travail d’un photographe-journaliste et son agression lors de l’exécution du mandat d’amener dans les locaux de la maison de l’avocat, ainsi que l’arrestation du journaliste Mourad Zeghidi et du présentateur Borhene Bessaies, portent atteinte à la liberté de la presse, d’opinion et d’expression, ainsi qu’à l’indépendance des instances et des organisations.
Selon le SNJT, l’action publique engagée par le ministère public à l’encontre de Mourad Zghidi et de Borhene Bessaies porte sur la suspicion d’un délit d’offense contre le président de la République, sur fond de commentaires journalistiques à caractère politique et social sur des programmes radiophoniques et télévisés. Il dénonce leur arrestation sur la base du décret-loi 54.
Le syndicat des journalistes souligne que la poursuite des journalistes en raison des contenus journalistiques, des opinions et des positions protégées par la législation heurte profondément toute tentative professionnelle visant à modifier les contenus journalistiques conformément aux codes et conventions.
Il exprime sa solidarité avec les avocats, suite à ce qu’il qualifie de « descente menée samedi soir par les forces de sécurité dans les locaux de la maison de l’avocat », pour l’exécution du mandat d’amener émis à l’encontre de l’avocate Sonia Dahmani, estimant qu’il s’agit là d’une atteinte directe et claire à l’indépendance des instances et des organisations nationales. Le SNJT attribue au pouvoir politique la responsabilité de cette « escalade » qu’il qualifie « d’injustifiée ».
Avec TAP