La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) prévoit une croissance moyenne du produit intérieur brut (PIB) de 3,4 % dans le bassin sud et est de la Méditerranée (région SEMED) pour 2024. C’est ce qu’il ressort de son dernier rapport sur les perspectives économiques régionales, publié mercredi 15 mai 2024.
Dans la région SEMED, la croissance devrait s’accélérer, passant de 2,7 % en 2023 à 3,4 % en 2024, puis à 3,9 % en 2025. Et ce, en raison de l’impact des plans de stabilisation économique et des réformes. Pourtant, cette estimation est inférieure à celle précédente pour 2024.
En prenant l’exemple de la Tunisie, grâce aux efforts de réforme et de consolidation budgétaire, la croissance économique du pays devrait se redresser fortement. Elle passera de 0,4 % en 2023 à 1,9 % en 2024 et 2 % en 2025. Tandis que les risques macroéconomiques ont été atténués dans une certaine mesure.
Toujours selon le rapport, l’économie tunisienne a ralenti en 2023 à 0,4 %, contre 2,6 % en 2022. Et ce, en raison d’une sécheresse qui a touché le secteur agricole et d’une chute des ventes de phosphate. Ces facteurs n’ont été que partiellement compensés par la croissance des secteurs du tourisme, des services financiers et de l’industrie.
Dans ce contexte, le chômage a augmenté pour s’établir à 16,4 % au dernier trimestre 2023, et l’inflation était de 7,5 % en février 2024.
Dans l’ensemble, les finances publiques manquent de marge de manœuvre et l’accès aux financements étrangers reste très limité. Néanmoins, la Tunisie a remboursé à temps tous ses encours de dette extérieure et poursuit ses progrès, même lentement, en matière de réformes essentielles. Elle entreprend notamment une consolidation budgétaire graduelle, à travers une limitation de la masse salariale du secteur public et la réforme de certaines subventions.