Le projet “Nos racines”, mis en œuvre par l’ONG Agir contre l’exclusion (Face Tunisie), a officiellement pris fin lors d’une cérémonie tenue récemment à Tunis. Depuis son lancement en 2022, ce projet a permis la réintégration de 222 jeunes, hommes et femmes, précédemment impliqués dans l’extrémisme violent. Parmi ces jeunes, 20 ont repris leurs études, 120 ont bénéficié d’une formation professionnelle et 23 ont reçu des financements pour lancer leurs propres projets avec une assistance personnalisée. Zoom sur les recommandations
Recommandations de l’événement de Nabeul : Santé mentale des jeunes vulnérables
Pour améliorer la santé mentale des jeunes en situation de vulnérabilité, plusieurs recommandations ont été formulées.
Tout d’abord, au niveau de la santé mentale en milieu carcéral, il est conseillé de :
– Intégrer des programmes de réhabilitation en santé mentale dans les prisons.
– Former le personnel pénitentiaire aux enjeux de la santé mentale.
Ensuite, au niveau de la sensibilisation et l’inclusion en entreprise, il est recommandé de :
– Mener des campagnes de sensibilisation auprès des entreprises.
– Organiser des formations sur la diversité et l’inclusion.
– Réviser les critères d’embauche pour favoriser l’inclusion.
De plus, des réformes législatives ont été présentées qui consiste à :
– Proposer des réformes pour favoriser l’emploi inclusif.
– Modifier le code pénal pour protéger les droits des jeunes vulnérables.
– Établir des mécanismes de surveillance pour assurer la mise en œuvre des réformes.
En outre, cela passe aussi par la promotion de l’inclusion sociale et particulièrement :
– Élaborer ou réviser les lois pour promouvoir l’inclusion sociale.
– Lutter contre la discrimination et favoriser l’intégration des jeunes marginalisés.
Il s’agit également du renforcement des droits des victimes, par des mesures visant à :
– Adopter des lois pour renforcer les droits des victimes vulnérables.
– Créer des centres de soutien aux victimes et des mécanismes de réparation.
Recommandations de l’événement de Sousse : peines alternatives pour un avenir prometteur
Pour promouvoir les peines alternatives et offrir un futur prometteur aux jeunes en situation de vulnérabilité, les recommandations suivantes ont été émises :
– Généralisation des sanctions alternatives :
– Réviser l’article 15 bis pour élargir l’accès aux sanctions alternatives.
– Promouvoir et renforcer les initiatives structurelles et financières.
Formation et sensibilisation :
– Organiser des séminaires avec les juges pour encourager les mesures alternatives.
– Activer l’utilisation du bracelet électronique.
– Former des juges spécialisés et des agents d’accompagnement.
Partenariats et réformes législatives :
– Partenariats avec le secteur privé pour le système des peines alternatives.
– Réformer l’article 342 du Code de procédure pénale pour la libération conditionnelle.
– Élaborer un cadre législatif pour les peines alternatives.
Sensibilisation et éducation :
– Réaliser des campagnes de sensibilisation via les médias.
– Créer des clubs culturels et offrir des sessions de sensibilisation dans les écoles.
– Présence de travailleurs sociaux et psychologues dans les bureaux d’accompagnement.
Recommandations de l’événement de Bizerte : freins administratifs et juridiques à l’insertion des jeunes vulnérables
Pour améliorer l’insertion des jeunes vulnérables en Tunisie, les recommandations suivantes ont été formulées :
Amélioration du système de réhabilitation :
– Adoption des Règles Mandela de 2015 dans la législation nationale.
– Partenariats entre le ministère de la Justice et les institutions publiques pour le travail d’intérêt général.
– Numérisation de la communication pour la restitution des droits.
Éducation et formation :
– Intégration de l’éducation aux droits humains dans les programmes scolaires.
– Diversification des programmes de formation en fonction des besoins du marché du travail.
Soutien aux détenus et à leurs familles :
– Renforcement du soutien psychologique et social pour les familles des détenus.
– Création d’un fonds de soutien pour les familles des détenus.
Insertion des anciens détenus :
– Facilitation de l’insertion par la coordination interministérielle.
– Implication des institutions privées dans l’insertion professionnelle.
– Priorité à la compétence dans le recrutement et incitations fiscales pour les entreprises inclusives.
Ces recommandations visent à renforcer la réhabilitation, l’inclusion sociale et professionnelle des jeunes vulnérables en Tunisie, tout en promouvant des approches humaines et équitables dans le système judiciaire et pénitentiaire.