Décidément le métier de journaliste en prend un sacré coup avec l’intelligence artificielle! J’ai voulu faire un papier sérieux sur l’émigration, ses causes, ses conséquences et ses défis, et ChatGPT m’a coupé l’herbe sous les pieds en éditant un document rédigé par un ordinateur dont le contenu se passe de commentaires ! :
« La Harka et le mirage d’un Eldorado occidental » traite des illusions et des réalités auxquelles sont confrontés les migrants en quête d’une vie meilleure en Occident. Le terme « harka » se réfère souvent à un groupe de combattants ou de résistants, mais dans ce contexte, il peut évoquer les mouvements migratoires. Le « mirage d’un Eldorado occidental » dépeint l’idée idéalisée de l’Occident comme un lieu de richesse et de prospérité, souvent en décalage avec la réalité des difficultés et des obstacles que les migrants y rencontrent.
Voici quelques points clés qui pourraient être explorés dans ce contexte :
- LES MOTIVATIONS DE LA MIGRATION
– **Économiques** : Recherche de meilleures opportunités d’emploi, évasion de la pauvreté.
– **Politiques** : Fuite des conflits, des persécutions ou des régimes oppressifs.
– **Sociales** : Réunification familiale, aspirations à une meilleure qualité de vie et accès à des services de base comme l’éducation et la santé.
- LE RÊVE OCCIDENTAL
– **Perception** : L’Occident est souvent perçu comme un paradis de prospérité et de liberté.
– **Médias et témoignages** : Les images véhiculées par les médias et les récits des migrants réussis renforcent cette perception.
- LA RÉALITÉ DE LA MIGRATION
– **Obstacles juridiques** : Difficultés d’obtenir des visas, politiques migratoires restrictives.
– **Précarité** : Conditions de vie souvent précaires, travail non déclaré ou sous-payé.
– **Discrimination et Intégration** : Racisme, xénophobie, difficultés à s’intégrer culturellement et socialement.
- LE DÉROULEMENT DE LA HARKA
– **Itinéraires migratoires** : Routes empruntées, dangers encourus (traversée de déserts, de mers).
– **Trafic humain** : Exploitation par les passeurs, réseaux de traite humaine.
– **Centres de détention** : Conditions de détention dans les centres de rétention, souvent dans des conditions inhumaines.
- TÉMOIGNAGES ET HISTOIRES DE VIE
– **Récits de migrants** : Histoires personnelles illustrant les défis et les espoirs des migrants.
– **Success stories** : Quelques récits de réussite, bien que souvent parsemés de difficultés.
- RÉPONSES ET POLITIQUES DES PAYS D’ACCUEIL
– **Politiques d’Asile et d’Immigration** : Variations selon les pays, tendances vers le renforcement des contrôles.
– **Initiatives de Soutien** : Programmes d’intégration, soutien des ONG, initiatives communautaires.
- LE RETOUR AU PAYS
– **Échec et désillusion** : Retour forcé ou volontaire des migrants désillusionnés.
– **Réintégration** : Difficultés de réintégration dans le pays d’origine après une tentative infructueuse de migration.
CONCLUSION
– **Réévaluation des Perceptions** : Nécessité de corriger les perceptions erronées de l’Occident.
– **Approche Globale** : Besoin de solutions globales pour gérer la migration, y compris le développement des pays d’origine.
Alors que faire ? Pointer au chômage ? Chercher un autre métier ? J’ai même voulu poser la question a ChatGPT ! Mais il me reste encore quelques idées que je vais essayer de partager avec vous et qui concernent ce phénomène qui date de la nuit des temps et qui, chez nous, faisait que les gens de l’intérieur émigraient vers la cote et ceux de la cote vers d’autres pays avec tout ce que cela entraînait comme impact social et économique … Et je vais vous parler de deux problèmes complètement différents.
– LA HARKA SUBSAHARIENNE : quand on connaît les pays subsahariens aux sols si riches et à la misère si profonde, on comprend ces pauvres hères qui rêvent d’Occident et dont les familles se serrent la ceinture pour leur collecter 2 ou 3 millions de francs CFA à donner à l’intermédiaire harkatien – une fortune – pour leur permettre de payer celui qui serait chargé de leur faire traverser la Méditerranée. Mais il y a plus de 3 000 km à faire – généralement à pied dans des conditions lamentables -, et ensuite arriver sur les cotes tunisiennes et courir le risque de finir au fond de l’eau : si on considère qu’en moyenne il y a 100 000 candidats par an, cela ferait un chiffre d’affaires annuel moyen du secteur de 500 millions de dollars US! No comment…
– LA FUITE DES CERVEAUX : ce phénomène qui se développe de plus en plus chez nous ne dispose pas malheureusement de statistiques précises ni détaillées hormis celles de l’ATCT. Et généralement, il est rare de trouver une famille qui n’en n’a pas subi les effets et dont une fille ou un fils surdiplômé n’est pas allé tenter ses chances ailleurs. Et on a régulièrement des échos de ces Tunisiens qui réussissent à l’étranger dans pratiquement tous les domaines…
Un calcul sommaire basé sur les chiffres de l’INS : 50 000 diplômés/an qui coûteraient à l’Etat UN MILLIARD US sur la base de 20 000 $ par élève durant leurs 15 années d’études, dont environ 10 à 20 % quittent le territoire. La question est de savoir si le coût de formation correspondant est un manque à gagner national…
C’est dans ce sens que je voudrais développer un point de vue bien original. Ce petit pays aux faibles ressources naturelles n’a ni pétrole ni minerais – si ce n’est des produits agricoles qui dépendent des années humides -, a toujours fait de l’éducation une pierre d’achoppement par la création de presque 10 000 établissements de formation de différents niveaux, n’a qu’un produit noble et inépuisable à exporter : la matière grise.
Et « ce produit » en génère des ressources :
– une importante contribution au MILLIARD DE DOLLARS US annuelle transférés au pays par nos émigrés;
– une image de marque extrêmement positive de notre pays en ces temps où le mot arabe est massacré par les médias : faut voyager pour s’en rendre compte…
– des impacts directs et indirects sur l’activité économique du pays par la création d’emplois locaux, par la construction, par l’introduction de nouvelles technologies;
– et des success stories à répétition un peu partout dans le monde qui apportent leur contribution au développement et souvent le ramènent chez nous par ricochet.
Il y a une étude approfondie à mener sur ce thème et sur ce qu’il entraîne, et je n’oublie pas le sport et le rôle d’Ond Jabeur dans le monde en qualité d’ »ambassadrice de l’excellence tunisienne ».
Alors, encadrez et encouragez ce mouvement, et surtout facilitez- leur la vie quand ils rentrent au pays ma chère Administration paperassière …
IBTISSEM