Le président de la République, Kaïs Saïed, a indiqué, au cours de sa rencontre avec la ministre de la Justice, Leila Jaffel, au Palais de Carthage, que des parties proches des « milieux coloniaux » mènent des campagnes de dénigrement du processus politique actuel en Tunisie.
Dans une vidéo postée sur la page Facebook de la présidence, le chef de l’Etat s’adresse à ceux qui » parlent du décret 54 et notamment de l’article 24 (…) Je veux dire clairement qu’on refuse l’emprisonnement de toute personne pour sa pensée ou pour son opinion. La justice est la question la plus fondamentale dans la vie d’une société. Je n’accepte pas qu’une personne soit emprisonnée pour la liberté d’expression qui est garantie par la Constitution », a-t-il ajouté.
« Il y a des personnes qui n’ont pas la liberté de pensée, alors comment peuvent-elles avoir la liberté d’expression ? (…) Ces gens ne sont que des extensions de ces cercles coloniaux », a-t-il souligné.
« Je n’aime pas l’injustice et il n’est pas question qu’on porte atteinte à l’image du pays à l’étranger. Toute ingérence dans nos affaires intérieures est inacceptable et notre souveraineté prime sur toute considération », a-t-il ajouté.
« L’Etat tunisien fait face à une campagne de dénigrement systématique. Ces campagnes ne sont pas menées par des partis politiques mais par des familles qui contrôlent l’économie nationale et qui sont très influentes au sein de l’administration », a-t-il souligné.
Polémiques qui n’ont pas lieu d’être
Par ailleurs, le président Saïed n’a pas hésité à fustiger les « polémiques montées de toute pièce » qui enflent autour de » faux débats » et qui n’ont souvent aucun lien avec un quelconque parti politique mais plutôt se rapportent à 40 ou 50 familles influentes qui ont réussi à mettre la main sur le pays et qui sont les premières responsables de la montée de la corruption dans le pays.
Preuve à l’appui, le président Saïed a tenu à évoquer le cas d’un dossier de corruption qui sera bientôt dévoilé et qui est lié à un responsable à la tête d’un établissement public en possession illégale de six voitures de fonction et qui a pris coutume de voyager à l’étranger tous les mois de l’année.