Les participants à une rencontre débat, organisée, mercredi 29 mai, à Tunis par le Groupement professionnel des crèches et jardins d’enfants relevant de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT), ont souligné la nécessité de revoir et de développer le cadre juridique régissant le travail des institutions privées pour l’enfance afin de l’adapter au nouveau cahier des charges et garantir une meilleure qualité de services tout en assurant un climat d’affaires sûr et durable.
S’exprimant à cette occasion, la présidente du groupement professionnel, Nabila Miladi, a indiqué que 11 articles du cahier des charges nécessitent une révision et que certains d’entre eux doivent être clarifiés pour éviter les fausses interprétations.
Dans ce contexte, elle a appelé à la réouverture du débat sur ces articles et à écouter les professionnels du secteur afin d’aboutir à des solutions alternatives signalant que le groupement avait déjà participé à la rédaction du nouveau cahier des charges mais dans la pratique, plusieurs anomalies ont été relevées.
Pour sa part, l’expert en droit du travail et gestion des ressources humaines, Slim Rekik, a souligné la nécessité de revoir la convention collective sectorielle pour les jardins d’enfants et les crèches, qui a été publiée le 13 décembre 2002 et dont la dernière révision date de 2011. Il a noté que toutes les modifications apportées jusqu’à présent ont concerné uniquement l’aspect financier, négligeant de nombreux points liés notamment à la gestion du travail, ce qui constitue, selon lui, un point faible dans les négociations sociales.
Il a également mentionné la difficulté liée à la classification professionnelle des travailleurs dans les jardins d’enfants et les crèches, et par conséquent à la fixation des salaires selon les grilles salariales de la convention sectorielle, ainsi que les problématiques liées aux contrats de travail et à la rémunération de la période d’essai imposée aux travailleurs.
De son côté, Hosn El Oujoud Ben Mustapha, vice-présidente de la CONECT, a indiqué que le groupement compte actuellement plus de mille institutions privées et que la confédération œuvre à augmenter ce nombre en encourageant les jeunes diplômés au chômage à investir dans ce domaine.
Elle a ajouté que cela permet également d’assurer une bonne qualité de services pour les enfants dans toutes les régions du pays, en particulier dans les régions intérieures.
Selon Hosn El Oujoud Ben Mustapha la CONECT travaille sur le développement du cadre législatif afin qu’il réponde aux attentes des professionnels du secteur, outre la promotion de la formation pour le développement des compétences du personnel éducatif.
Lors de la rencontre débat, les représentants des jardins d’enfants et des crèches ont évoqué plusieurs problématiques liées essentiellement aux charges imposées par l’État et aux dépenses lourdes et nécessaires pour assurer un environnement sécurisé et de bonne qualité aux enfants.
Ils ont également dénoncé l’interdiction d’installer des caméras de surveillance dans les jardins d’enfants, malgré leur importance pour protéger les enfants et garantir leurs droits en cas d’infractions.
Avec TAP