La loi des finances 2024 propose, dans son article 46, une réforme de la « taxe de séjours dans les hôtels touristiques » ; et l’application de cette taxe s’élargit à tous autres locaux destinés à la location sous forme de chambres, campements, etc.
L’augmentation des tarifs, plafonnés à 10 nuits, variera en fonction de la classification des hôtels, selon les catégories suivantes :
- 4 dinars pour les hôtels touristiques de 2 étoiles ou tous autres locaux destinés à la location au lieu de 1 dinar ;
- 8 dinars pour les hôtels touristiques de 3 étoiles au lieu de 2 dinars ;
- 12 dinars pour les hôtels touristiques de 4 et 5 étoiles au lieu de 3 dinars.
Il faut noter que cela ne s’applique pas aux citoyens de l’Union de Maghreb qui paieront le même tarif qu’avant, c’est-à-dire 1, 2 et 3 dinars, selon le type d’établissement.
En outre, cette mesure “ne s’applique pas aux contrats et accords conclus avec des agences de voyages qui ont acquis une date fixée avant l’entrée en vigueur de cette loi” ainsi que les enfants âgés de moins de 12 ans.
Ces mesures visent à contribuer au développement du secteur touristique dans le pays, en l’occurrence l’entretien des infrastructures publiques, la gestion des déchets, la protection de l’environnement et la promotion de la culture locale.
Mais selon un connaisseur du secteur, tout en affirmant que cette mesure est entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2024 comme le stipule la loi des finances 2024, a tenu cependant à expliquer à L’Economiste maghrébin que le problème est très complexe, étant donné que cette taxe n’est pas accompagnée d’une amélioration des services adressés aux touristes.
Bien évidemment, les certains hôteliers indiquent que cette mesure leur a fait perdre de clients étrangers.
Toujours selon notre interlocuteur, la mise en place d’une telle mesure n’est pas spécifique à la Tunisie, mais qu’elle existe dans tous les pays touristiques sous différentes manières.
Karim Chaabane