Les élections au Parlement européen de 2024, qui se sont tenues du 6 au 9 juin 2024, ont entraîné des changements politiques importants à travers le continent. Les partis d’extrême droite ont notamment réalisé des progrès substantiels, provoquant des troubles politiques dans plusieurs pays.
En France, le Rassemblement national de Marine Le Pen est sorti vainqueur hier avec 31,5 % des suffrages, le plus haut score jamais obtenu pour le parti lors d’une élection nationale. Ce résultat a conduit le président Emmanuel Macron à dissoudre le Parlement français, marquant une réponse spectaculaire à la montée de l’extrême droite.
En Allemagne, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) d’extrême droite a obtenu une deuxième place historique, dépassant le Parti social-démocrate (SPD) du chancelier Olaf Scholz.
Dans l’ensemble, les partis de centre droit et d’extrême droite ont accru leur présence au Parlement européen. Le Parti populaire européen (PPE) et le groupe Identité et démocratie (ID), qui comprend de nombreux partis d’extrême droite, ont tous deux vu leur représentation augmenter.
Ces élections reflètent un virage plus large vers la droite dans la politique européenne; alors que les préoccupations concernant l’immigration, les politiques économiques et la souveraineté nationale continuent de guider l’opinion des électeurs. Les résultats devraient influencer la sélection des positions clés de l’UE et façonner les priorités législatives pour les années à venir.
La « majorité Ursula » résiste
Les premiers sondages nationaux à la sortie des urnes des élections européennes de dimanche indiquent que l’actuelle coalition majoritaire qui a soutenu le premier mandat d’Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission européenne dispose toujours des chiffres nécessaires pour diriger le Parlement.
Selon les estimations, l’alliance entre le Parti populaire (PPE), les socialistes (S&D) et les libéraux (Renew) dispose de plus de 400 sièges sur les 720 disponibles, soit une quarantaine de plus que le seuil minimum.
Reste cependant la question d’une éventuelle extension de la coalition vers la droite, du moins pour le groupe ECR de Giorgia Meloni. Beaucoup au sein du PPE sont d’accord avec cette hypothèse, mais les socialistes ont réitéré leur opposition.
Ursula von der Leyen va donc se battre pour parvenir à un accord politique qui la maintiendrait confortablement à la tête de la Commission européenne pour les cinq prochaines années.
Si, dans les jours et les semaines à venir, elle remporte la nomination pour un second mandat parmi les dirigeants européens, von der Leyen aura alors besoin du soutien de 361 députés européens du Parlement nouvellement élu.