Le président de la République, Kais Saïed, s’est entretenu mardi 11 juin 2024, au palais de Carthage, avec la ministre de l’Économie et de la Planification, Feryel Ouerghi Sebai.
À l’ordre du jour figurait le bilan de la 4ème réunion du Haut comité pour l’accélération de la réalisation des projets publics dans plusieurs secteurs, dont celui de la santé, tels que la construction de nouveaux hôpitaux et le développement des services de santé.
Cité dans un communiqué de la présidence, Kaïs Saïed a souligné que le retard pris dans la mise en œuvre des projets publics n’est pas « innocent », ajoutant qu’au final c’est la collectivité nationale qui en assume regrettablement le tribut et supportera ainsi des charges supplémentaires.
Le président Saïed a dressé un constat glaçant de la situation du secteur de la santé publique en Tunisie qui, a-t-il dit, a été fragilisé depuis le début des années 90. Ceux (sans les citer) qui sont à l’origine de cette détérioration s’acharnent par tous les moyens pour faire obstacle à la réalisation de ces projets.
Il a, dans ce contexte, exhorté les différents organes de l’État à se mobiliser. Et ce, en vue de faire face à ces lobbies qui n’hésitent jamais à user de tous les moyens pour saboter tout projet public.
Nécessité d’agir
L’État et ses institutions ne doivent plus rester les bras ballants. Ils sont appelés plus que jamais à opérer une refonte du dispositif législatif relatif aux projets publics.
Il est illusoire de prétendre bâtir une économie nationale solide et résiliente sans la création de richesse et la distribution de ses dividendes à tous les Tunisiens, lance le président. Kais Saïed a dénoncé la logique sous-tendant l’économie rentière centrée sur les illusions chiffrées de la croissance du développement.
Dans le même ordre d’idées, le chef de l’État a évoqué la planification en tant que vecteur de développement. Toute planification efficace doit s’appuyer sur des objectifs clairs fixés par la collectivité nationale et non sur les intérêts étriqués des lobbies.
Avec TAP