Hichem Ajbouni, ancien député et dirigeant d’Attayar, a récemment pris la parole sur sa page Facebook pour adresser une critique à l’égard du président de la République , Kais Saied.
Dans un message poignant, Ajbouni a dénoncé la détention prolongée et sans procès de nombreux détenus politiques, journalistes et militants de la société civile en Tunisie. Il a mis en lumière le sort de ces individus, incarcérés pour des accusations souvent qualifiées d’arbitraires ou pour avoir exprimé des opinions divergentes, une pratique qu’il juge contraire aux principes fondamentaux de la justice et de la liberté d’expression.
Le post de Ajbouni souligne l’injustice de la situation actuelle, où certains citoyens et citoyennes croupissent en prison depuis des mois sans avoir été jugés, alors que d’autres sont emprisonnés en vertu de décrets controversés, comme le décret 54. Il critique vivement cette « politique répressive » qui, selon lui, transforme la Tunisie en un État où la parole et l’opinion sont réprimées au lieu d’être protégées. Il adresse un appel direct au président Saied, l’invitant à agir avec courtoisie et responsabilité en libérant tous ceux qui sont détenus pour des affaires d’opinion ou sous des accusations discutables.
Ajbouni rappelle au président Saied que ces personnes sont des citoyens tunisiens qui partagent la même nation, et que certains ont même soutenu sa montée au pouvoir. Il insiste sur le « fait qu’ils méritent la présomption d’innocence jusqu’à preuve du contraire et que leur détention dans de telles conditions est non seulement inhumaine mais aussi moralement et légalement inacceptable ». Il met en garde contre le risque que l’histoire retienne cette période comme celle d’une Tunisie devenue une « grande prison » sous la présidence de Saied, une image qu’il juge dévastatrice pour la réputation et l’avenir du pays.