Dimanche 23 juin 2024, des hommes armés ont ouvert le feu sur des lieux de culte et des postes de police dans la capitale de Daghestan, à Makhachkala et dans la ville côtière de Derbent, faisant au moins 19 morts, dont 15 policiers, un prêtre orthodoxe et quatre civils.
A noter au passage que la République de Daghestan est une région russe à majorité musulmane, voisine de la Tchétchénie, mais aussi proche de la Géorgie et de l’Azerbaïdjan.
Pour revenir à ces attaques, le dirigeant de cette République, Sergey Melikov, a confirmé la mort de six militants à la suite de ces attaques contre des églises, des synagogues et un poste de police.
« Ce soir (dimanche 23 juin, ndlr), dans les villes de Derbent et Makhachkala, des attaques armées ont été menées contre deux églises orthodoxes, une synagogue et un poste de contrôle de la police ». Ainsi déclarait le Comité national antiterroriste dans un communiqué envoyé à l’agence de presse officielle RIA Novosti.
A rappeler que le Daghestan a une longue histoire de violences séparatistes et militantes, exacerbées récemment par la mobilisation disproportionnée des minorités ethniques dans la guerre en Ukraine.
Des vidéos montrent des flammes et de la fumée émanant d’une synagogue à Derbent, ainsi que des individus vêtus de noir tirant sur une voiture de police à Makhachkala. Aucune revendication n’a entre été faite pour ces attaques. Mais les autorités russes les attribuent à des « organisations terroristes internationales ».
Le Comité national antiterroriste de Russie (NAC) a déclaré que les opérations antiterroristes à Makhachkala et Derbent sont terminées. Melikov a évoqué une possible implication de « cellules dormantes » et un soutien étranger.
Trois jours de deuil ont été déclarés au Daghestan.
Karim Chaabane