Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, doit plaider coupable pour violation de la loi américaine sur l’espionnage. Et ce, dans le cadre d’un accord qui le libérera après 14 ans d’odyssée judiciaire britannique et lui permettra de rentrer chez lui en Australie.
Julian Assange, 52 ans, a accepté de plaider coupable d’un seul chef d’accusation de complot en vue d’obtenir et de divulguer des documents classifiés par la défense nationale américaine. C’est ce qu’il ressort des documents déposés auprès du tribunal de district américain des îles Mariannes du Nord.
L’accord marque la fin d’une saga juridique qui a vu Assange passer plus de cinq ans dans une prison britannique de haute sécurité et sept ans dans l’ambassade d’Équateur à Londres. Alors qu’il luttait contre des accusations de crimes sexuels en Suède et luttait contre son extradition vers les États-Unis, où il a fait face à 18 accusations criminelles.
Le gouvernement américain le considérait comme un méchant imprudent qui avait mis en danger la vie d’agents grâce à la publication massive de documents secrets américains par WikiLeaks, la plus grande atteinte à la sécurité de ce type dans l’histoire militaire américaine.
Mais pour les défenseurs de la liberté de la presse et ses partisans, qui comprenaient des dirigeants mondiaux, des célébrités et des journalistes éminents, il est un héros pour avoir dénoncé des actes répréhensibles et des crimes de guerre présumés, et a été persécuté pour avoir embarrassé les autorités américaines.
Mercredi, Assange doit être condamné à 62 mois de prison déjà purgés lors d’une audience à Saipan, dans les îles Mariannes du Nord. Le territoire américain du Pacifique a été choisi en raison de l’opposition d’Assange à se rendre sur le continent américain et de sa proximité avec l’Australie, ont indiqué les procureurs.
Assange, né en Australie, a quitté lundi 24 juin la prison de sécurité maximale de Belmarsh avant d’être libéré sous caution par la Haute Cour de Londres et de monter à bord d’un vol dans l’après-midi, a déclaré WikiLeaks dans un communiqué publié sur la plateforme de médias sociaux X.
« Je suis tout simplement ravie », a déclaré son épouse, Stella Assange, à la radio BBC, depuis l’Australie. « Il sera un homme libre une fois que (l’accord) aura été signé par le juge et cela se produira demain », a-t-elle conclu.