Une grave crise de l’électricité affecte actuellement plusieurs pays arabes. Les causes varient de la pénurie de carburant nécessaire au fonctionnement des centrales, à une production de gaz insuffisante, ou encore à un manque de devises fortes pour importer ce carburant. Elle est exacerbée par une vague de chaleur extrême qui touche la région.
Selon la plateforme spécialisée dans l’énergie ‘Energy’ basée à Washington, le Koweït est le dernier à rejoindre le cercle des pays confrontés à des coupures de courant dues à une consommation accrue. Cette crise est surprenante, surtout compte tenu des ressources énergétiques suffisantes en pétrole et en gaz du pays.
Outre le Koweït, l’Égypte subit une crise électrique qui s’est intensifiée, entraînant des coupures de courant prolongées à trois heures par jour en juin 2024.
Le Yémen, la Syrie, le Soudan, le Liban et l’Irak sont également frappés par cette crise, portant à sept le nombre de pays arabes confrontés à une aggravation des pannes de courant répétées.
Situation en Égypte
Depuis mai 2023, l’Égypte fait face à une crise de l’électricité. Le gouvernement a mis en place un plan de délestage avec des coupures d’une heure. Lesquelles ont ensuite été étendues à trois heures. La diminution des approvisionnements en gaz, passant de 25 millions à 13 millions de mètres cubes par jour, a exacerbé la situation.
Au Koweït
Le 19 juin 2024, les résidents du Koweït ont été informés de coupures de courant programmées en raison d’une augmentation de la consommation liée à une intense canicule. Malgré l’importation de 400 mégawatts du réseau du Golfe, ces mesures ne suffisent pas à couvrir la demande croissante. Et des coupures sont prévues jusqu’à mi-septembre.
Au Yémen
Le Yémen subit une crise électrique sévère malgré le soutien de l’Arabie saoudite. Les coupures de courant peuvent durer plus de 16 heures par jour. Ce qui pose un défi majeur au gouvernement, qui dépense d’énormes sommes pour les centrales électriques.
Situation en Syrie
La Syrie, en guerre depuis plus de 12 ans, voit son infrastructure électrique gravement endommagée. Le vol de composants pour revente sur le marché noir complique la situation. Les coupures peuvent atteindre 20 heures par jour; malgré le recours accru à l’énergie solaire et aux générateurs privés.
En Irak
En dépit d’améliorations récentes, l’Irak subit chaque été une crise électrique, dépendant du gaz iranien souvent interrompu. Le ministre de l’Electricité a reconnu un déficit important, représentant plus de 50 % de la production totale, soit environ 13 000 mégawatts.
Au Liban
Le Liban connaît une crise de l’électricité depuis plus de 30 ans, aggravée ces dernières années. Les coupures peuvent atteindre 20 heures par jour. Le pays dépend lourdement des générateurs diesel privés et des sources d’énergie renouvelables pour pallier les insuffisances du réseau public.
Et au Soudan
Dans ce pays meurtri, les combats entre le gouvernement et les Forces de soutien rapide ont détruit des infrastructures essentielles. Les coupures de courant atteignent jusqu’à 14 heures par jour; malgré les efforts pour maintenir les centrales hydroélectriques opérationnelles.
En résumé, ces crises montrent une dépendance critique à des infrastructures énergétiques vulnérables et des ressources limitées, accentuées par des conditions climatiques extrêmes.