La Russie et la Turquie ont approfondi leur coopération économique suite aux sanctions occidentales contre Moscou.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré, mercredi 3 juillet 2024, qu’Ankara et Moscou continueraient à renforcer leurs liens économiques dans le but d’augmenter leurs échanges commerciaux annuels à 100 milliards de dollars.
Il a fait de ces informations lors de sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine au sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), dans la capitale kazakhe, Astana.
« Actuellement, le volume [des échanges] est de 55 milliards de dollars », a déclaré Erdogan. Tout en ajoutant que les deux pays pensent pouvoir atteindre leur objectif de doubler ce chiffre.
De son côté, Poutine a déclaré que les relations entre les deux pays se développaient de manière constante, malgré la situation mondiale compliquée. Moscou et Ankara poursuivent comme prévu des projets communs majeurs, a-t-il ajouté.
A cet égard, notons qu’en 2023, les deux dirigeants convenaient d’encourager les investissements mutuels et d’aider les entreprises russes et turques à pénétrer leur marché respectif. De même qu’ils convenaient d’introduire le rouble russe comme monnaie de règlement dans les échanges bilatéraux. Et ce, y compris pour les paiements des approvisionnements en gaz naturel russe.
Par ailleurs, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a grimpé en flèche en 2022, dépassant les 62 milliards de dollars, à la suite de l’imposition de sanctions occidentales à Moscou. Il a légèrement diminué en raison de la menace de sanctions secondaires de la part des États-Unis, qui cherchaient à stopper les flux de produits tels que les machines industrielles et les pièces détachées qui pourraient prétendument aider l’armée russe.
Pour leur part, les responsables américains ont identifié à plusieurs reprises la Turquie comme une plaque tournante potentielle de l’évasion des sanctions. Certains responsables occidentaux exprimant des inquiétudes concernant les allégations de commerce entre des entreprises turques et des entités russes sanctionnées.
Au final, Moscou et Ankara travaillent actuellement sur plusieurs initiatives liées aux exportations de gaz naturel. Tout en prévoyant de continuer à développer leurs relations dans le secteur de l’énergie.