« Plus de 17 responsables du Commissariat régional de l’éducation de Kasserine, dont des chefs de départements et des directeurs adjoints, ont présenté leur démission collective ». C’est ce qu’a affirmé, dans la soirée de mercredi 10 juillet 2024, le responsable syndical Mohamed El-Harkati.
« Cette démission n’intervient pas en réaction au limogeage du délégué régional de l’éducation, mais en raison du harcèlement subi par les fonctionnaires du Commissariat régional de l’éducation de Kasserine et des dépassements orchestrés contre toute la région », a-t-il tenu à préciser aux médias.
Il estime que la révocation de l’actuel délégué régional de Kasserine est « une décision impromptue de la ministre de l’Education en raison de ce qu’elle a considéré comme soupçons de falsification des données des candidats au concours des conseillers pédagogiques au sein du Commissariat régional de l’éducation. Cette décision a suscité un sentiment d’injustice auprès des fonctionnaires du commissariat et a perturbé la marche du travail ».
« Nous ne sommes pas contre le fait de demander des comptes aux contrevenants, mais il faut que ce soit basé sur des preuves et qu’une enquête soit ouverte », a déclaré le responsable syndical, estimant qu’il est inacceptable de prendre des décisions sans se baser sur des preuves.
Il est à noter que trois délégués se sont succédés à la tête du Commissariat régional de l’éducation de Kasserine au cours des trois derniers mois.
La ministre de l’Education, Saloua Abassi, a décidé de démettre le délégué régional de l’éducation de Kasserine de ses fonctions suite à des soupçons de falsification des données des candidats au concours des conseillers pédagogiques.
Selon un communiqué du ministère de l’Education rendu public mercredi matin, cette décision a été prise après avoir obtenu des preuves de « soupçon de falsification des données des candidats au concours des conseillers pédagogiques dans la délégation régionale de l’éducation de Kasserine ».
Une enquête administrative et financière a été ouverte à cet effet pour identifier toutes les personnes impliquées dans cette affaire, lit-on de même source.
Dans ce contexte, le ministère a affirmé son engagement à appliquer la loi et à lutter contre la corruption sous toutes ses formes, signalant que plus de 900 dossiers ont été étudiés par la cellule de la gouvernance, dont un grand nombre sera transmis au parquet.
Avec TAP