La présidente sortante de l’Assemblée nationale française, Yaël Braun-Pivet, a été réélue, jeudi 18 juillet 2024, pour un nouveau mandat, à l’issue d’un scrutin qui, selon le camp d’Emmanuel Macron, devrait renforcer ses chances de diriger le prochain gouvernement.
Mme Braun-Pivet a obtenu 220 voix contre le député communiste vétéran, André Chassaigne, qui a obtenu 207 voix lors du troisième tour du scrutin.
L’Assemblée nationale se réunissait pour la première fois depuis les élections législatives, au cours desquelles l’alliance de gauche du Nouveau Front populaire (NFP) est arrivée en tête devant les centristes de Macron et l’extrême droite de Marine Le Pen. Mais aucun groupe n’a obtenu la majorité.
Le vote pourrait – sans certitude – fournir des indices sur la possibilité de former un gouvernement de coalition disposant d’une majorité fonctionnelle et sur la couleur politique de ce dernier.
« Nous n’avons pas le choix, nous devons nous entendre, nous devons coopérer, nous devons chercher des compromis, nous devons être capables de nous parler et d’avancer », a déclaré Mme Braun-Pivet dans un discours improvisé après l’annonce du résultat du vote.
Mme Braun-Pivet, 53 ans, était la candidat proposé par le groupe Ensemble de Macron, qui souhaite conclure un accord avec d’autres partis traditionnels pour former un gouvernement qui pourrait inclure une partie du NFP, mais exclure la France insoumise (LFI).
Après la nomination au perchoir de l’Assemblée nationale jeudi, l’attention se porte dorénavant sur la personne qui dirigera le gouvernement.
Le Premier ministre Gabriel Attal a démissionné mais reste en poste à titre intérimaire en attendant la nomination du nouveau chef du gouvernement. Le gouvernement intérimaire pourrait bien rester en place pendant les Jeux olympiques, que Paris accueille du 26 juillet au 11 août.