Fraîchement réélu, Cyril Ramaphosa s’est engagé, jeudi 18 juillet 2024, à relancer l’économie sud-africaine en difficulté et à apporter la prospérité à ceux qui en sont exclus. Et ce, en réanimant les usines et les fermes, en construisant des routes et en saisissant les opportunités offertes par l’énergie verte.
Dans son premier discours politique devant le nouveau Parlement – où le Congrès national africain (ANC) n’a plus la majorité -, Cyril Ramaphosa s’est également engagé à s’attaquer au fardeau de la dette du pays.
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« Nous avons une intention claire de transformer notre pays en un chantier de construction, à mesure que des routes, des ponts, des maisons, des écoles, des hôpitaux et des cliniques seront construits […] et que de nouvelles lignes électriques seront installées », a déclaré le président lors de l’ouverture officielle du nouveau Parlement.
Il a reconnu qu’au cours des 15 dernières années, l’économie la plus industrialisée d’Afrique avait « à peine connu une croissance » et que « le chômage, la pauvreté et les inégalités (restaient) extrêmement élevés ».
En effet, l’Afrique du Sud souffre de l’un des plus grands clivages entre riches et pauvres au monde. M. Ramaphosa, ancien homme d’affaires noir le plus riche du pays, a utilisé le mot « inclusif » 18 fois dans son discours pour signaler son intention de s’attaquer à l’injustice économique.
Une énorme opportunité
Décrivant les plans de son administration pour les cinq prochaines années, M. Ramaphosa a déclaré que le gouvernement « poursuivrait une politique macroéconomique qui soutient la croissance et le développement », tout en stabilisant la dette nationale.
« Nous sommes fermement déterminés à réduire progressivement le coût du service de notre dette afin de pouvoir réorienter les fonds vers d’autres besoins sociaux et économiques essentiels », a-t-il promis.
D’autres politiques comprenaient la refonte du réseau ferroviaire de fret en difficulté, la formation des jeunes aux compétences numériques et l’investissement dans les technologies vertes adoptées dans le monde entier pour atténuer le changement climatique.
« Nous saisirons l’énorme opportunité que représentent les énergies renouvelables pour une croissance inclusive. Nous disposons d’un énorme portefeuille de projets d’énergies renouvelables représentant plus de 22 500 mégawatts », a-t-il dit.
Le nouveau cabinet, qui a tenu sa première réunion le week-end du 13 juillet, était déterminé à travailler ensemble dans l’intérêt de tous les Sud-africains, a assuré M. Ramaphosa, faisant écho aux propos tenus mercredi par le chef de la l’Alliance démocratique (DA), John Steenhuisen.
Dans ces remarques, M. Steenhuisen a déclaré que les plans du gouvernement de coalition avaient reçu un large soutien de ses différents partis politiques et qu’ils fonctionnaient mieux que prévu.
Cyril Ramaphosa a déclaré que les partenaires de la coalition avaient choisi la voie d’une « nation coopérative ».