Aram Belhadj, docteur en sciences économiques, enseignant-chercheur à l’Université de Carthage et expert consultant, est revenu sur les raisons principales de l’augmentation des réserves nettes de devises étrangères en Tunisie entre 2023 et 2024. Et ce lors de son intervention sur les ondes de Mosaïque fm ce lundi 22 juillet 2024.
Aram Belhadj a souligné que l’augmentation des réserves de devises de l’État est un signe positif. Selon les dernières données de la Banque centrale, ces réserves ont atteint 24,6 milliards de dinars, équivalant à 112 jours d’importations, contre 22,6 milliards de dinars et 99 jours d’importations à la même période l’année dernière.
Il a noté une amélioration de cet indicateur, mais en le comparant à la fin de l’année 2023, on observe une baisse, les réserves ayant alors été d’environ 26 milliards de dinars. Il a expliqué que les réserves de devises sont variables et que leur augmentation provient des revenus des exportations, du tourisme, des transferts de l’étranger, des investissements étrangers ainsi que des prêts et aides.
En outre, il a indiqué que l’amélioration du nombre de jours d’importation peut être conjoncturelle, liée à des circonstances spécifiques telles que les revenus de la saison touristique ou les exportations d’huile d’olive, nécessitant alors un soutien, ou structurelle, permettant à l’État de rembourser ses dettes et d’améliorer le taux de change du dinar.
Il a ajouté que l’amélioration actuelle des jours d’importation est conjoncturelle, car l’économie tunisienne souffre encore de nombreux problèmes. Il a insisté sur le fait que « nous devons viser une amélioration structurelle pour pouvoir rembourser nos dettes extérieures sans difficultés.
En somme, il est essentiel de concentrer tous nos efforts pour garantir la stabilité de cet indicateur de manière durable.