En présence de la ministre de l’Économie et de la Planification, Féryel Ouerghi Sebaï, les députés examinent, lors d’une plénière tenue mercredi au Palais du Bardo, le projet d’accord de crédit entre la Tunisie et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), d’une valeur de 203 millions d’euros (près de 220 millions de dollars ou 681 millions de dinars).
Ce crédit est destiné au financement du projet « Corridor de développement économique de Tunisie », qui concerne le doublement de la route nationale n° 13 reliant Kasserine, Sidi Bouzid et Sfax.
Il sera remboursé sur une période de 21 ans, dont 8,5 ans de grâce, à un taux d’intérêt (Euribor 6 mois) de 3,832% au 1er avril 2024 (avec un taux d’intérêt variable de 0,89% à la même date) et qui a atteint 4,722% (au 1er avril 2024), en plus d’une commission d’ouverture de 0,25% du montant total du crédit, prélevée dès son entrée en vigueur, et d’une commission d’engagement de 0,25% du montant du crédit non utilisé, calculée à partir de 120 jours après la date de signature de l’accord de crédit.
Dans ce cadre, la BIRD s’engage à financer la création de projets de développement et de petites et moyennes entreprises, tout le long de la route « Kasserine-Sidi Bouzid-Sfax ».
Le coût de projet, estimé à près de 278,8 millions de dollars, sera réalisé sur 6 ans par le ministère de l’Équipement, dans sa partie relative aux infrastructures, et par la Caisse des dépôts et consignations (CDC), dans sa partie relative à la création des projets de développement et des PME, tout au long de ce corridor.
Le projet est financé par la BIRD et par le budget de l’État à hauteur de 38,8 millions de dollars, ainsi que par les bénéficiaires pour une valeur de 20 millions de dollars. Il vise, essentiellement, à raccorder les gouvernorats intérieurs du pays, à savoir Kasserine et Sidi Bouzid au gouvernorat de Sfax, à travers le doublement de la route nationale n° 13. Il vise également à créer une dynamique économique au niveau des régions concernées, notamment à travers l’incitation à la création des projets de développement et des PME par les habitants des régions concernées.
S’inscrivant dans le cadre du programme des corridors stratégiques, le projet permettra à long terme de réaliser un ensemble d’objectifs dont l’amélioration des liaisons entre les gouvernorats de l’intérieur et les pôles industriels côtiers, les ports et les aéroports et le renforcement de l’attractivité de ces gouvernorats pour attirer l’investissement et renforcer leur intégration.
Selon la CDC, « le projet Corridor de développement économique de Tunisie vise à réduire les disparités économiques régionales, en améliorant la qualité du transport routier et en facilitant l’accès au financement des PME le long du corridor ».
« Le plus important dans ce projet est la création d’un corridor qui va permettre de créer des projets dans les zones de passage de cette route. S’ajoutant au coût de la construction de la route estimé à un milliard de dinars, le coût de ce corridor pourrait atteindre un montant de deux milliards de dinars ».
Avec TAP