Les mouvements de protestation ont enregistré une hausse durant le mois de juillet 2024, s’élevant à 245 contre 212 au cours de juin 2024. C’est ce qui ressort d’un rapport élaboré par le Forum des droits économiques et sociaux (FTDES) sur les mouvements de protestation, les cas de violence et de suicide en juillet 2024.
Le rapport indique que le gouvernorat de Gafsa continue d’enregistrer le plus grand nombre de mouvements de protestation à l’échelle nationale avec 44 mouvements, suivent ceux de Médenine (39), de Jendouba (28), de Kairouan (26) et de Nabeul (22), alors que le gouvernorat de Tunis n’a enregistré que 3 mouvements de protestation recensés.
Selon le même rapport, les coupures d’eau potable et l’approvisionnement en eau représentent 20% des mouvements de protestation observés par les habitants et les agriculteurs dans les régions du Nord-Ouest.
Les principales revendications étaient liées à la régularisation de la situation professionnelle, au versement des salaires, à l’amélioration des conditions de travail, qui sont à l’origine de 36% de la totalité des mouvements sociaux, selon ce rapport.
Les mouvements de protestation observés au cours du mois de juillet ont été organisés sur le terrain et se répartissent entre marches pacifiques (92) et sit-in (62), explique le rapport, précisant qu’ils ont eu lieu dans les espaces de travail, sur les routes et dans les médias alors que les mouvements de protestation au sein de la Compagnie des phosphates de Gafsa ont connu une régression pour atteindre 31 mouvements.
Concernant les cas de suicide et tentatives de suicide, le rapport du mois de juillet a fait état de 11 cas recensés dans le gouvernorat de Bizerte, suivi des gouvernorats du Kef et de Kairouan.
S’agissant du phénomène de la violence, le rapport signale que la rue demeure l’espace de violence le plus commun, suivie de l’espace privé (domicile) qui représente 25% des cas de violence recensés.
Avec TAP