La National Oil Corporation de Libye (NOC) a annoncé dans un communiqué publié mercredi 7 août « l’état de force majeure » dans le champ de Sharara, le plus grand champ pétrolier de Libye, et ce à compter du septième jour du mois d’août.
La société a déclaré que les conditions actuelles du champ pétrolier de Sharara, qui a une capacité de production de 300 000 barils par jour, empêchent la société de « mener des opérations de chargement de pétrole brut ».
Elle a ajouté que ces conditions entraîneront l’arrêt des opérations pétrolières et affecteront également les opérations d’exportation de pétrole depuis le port de Zawiya.
La société a déclaré dimanche 5 août 2024 qu’elle avait progressivement réduit la production du champ en raison de « circonstances de force majeure résultant du sit-in du mouvement Fezzan ».
Les manifestants locaux ont souvent pris pour cible le champ de Sharara, situé dans le sud-ouest de la Libye et exploité dans le cadre d’un projet commun entre l’entreprise et la société espagnole Repsol, la société française Total Energies, la société autrichienne OMV et le norvégien Equinor.
La société a déclaré dans son communiqué : « La National Oil Corporation vous informera du retour à la normale dès que les circonstances qui ont provoqué la force majeure auront disparu. »
Le gouvernement d’unité nationale de Tripoli a qualifié les tentatives de fermeture du terrain par les manifestants locaux de « chantage politique ».
Le champ de Sharara a également été fermé en raison des manifestations de janvier, l’une des nombreuses perturbations de la production pétrolière en Libye depuis 2014.