L’Algérie a cessé d’exporter du gaz liquéfié vers l’Espagne en juillet 2024, pour la première fois en 18 mois.
Les exportations algériennes de gaz ont diminué en juillet par rapport au mois de juin. Et ce, en raison de la non-arrivée de toute cargaison de gaz liquéfié. C’est ce que révèlent les données de la plateforme spécialisée de l’énergie ‘Energy’.
Les exportations algériennes vers Madrid se sont élevées à environ 8,56 térawattheures. Alors qu’elles ont atteint leur maximum au cours du mois de juin à 12,94 térawattheures de gaz naturel et liquéfié.
C’est la première fois que l’Algérie n’exporte pas ce produit vers l’Espagne depuis janvier 2023, selon la même source.
A cet égard, notons que les exportations algériennes de gaz liquéfié vers l’Espagne avaient enregistré leurs niveaux les plus bas en février 2023, à 0,075 térawattheure, et en novembre 2023, à 0,17 térawattheure. L’Algérie était en tête de liste des plus grands exportateurs vers l’Espagne au cours des six premiers mois de 2024, acquérant 37,3 % des importations espagnoles, mais elle les a diminuées en juillet à 30,8 %.
Tandis que les exportations de l’Espagne comprenaient des destinations majeures telles que la France, le Maroc et l’Italie.
Menace de couper le gaz
Le ministère algérien de l’Énergie avait précédemment mis en garde l’Espagne contre toute violation des dispositions contractuelles qui interdisent le transfert du gaz algérien vers une autre destination sans l’approbation préalable de l’Algérie, faute de quoi cela entraînerait une coupure directe des approvisionnements et l’imposition d’amendes.
Il y a près de trois ans, l’Algérie a arrêté de pomper du gaz vers l’Espagne via le gazoduc maghrébin, qui traverse le territoire marocain, en raison du manque de faisabilité économique du gazoduc.
Un responsable de Sonatrach a déclaré au site espagnol TheObjective que l’Algérie disposait de deux gazoducs transportant du gaz vers l’Espagne. Car le gazoduc traversant le Maroc ne réalisait plus les bénéfices souhaités en raison de la baisse de la demande. Ce qui a poussé l’Algérie à ne plus l’utiliser.