Des ingénieurs ont déclaré que l’Arabian Gulf Oil Company en Libye avait repris sa production jusqu’à 120 000 barils par jour pour répondre aux besoins locaux, mais que les exportations étaient toujours interrompues. Et ce, après qu’un conflit entre factions armées a provoqué la fermeture de la plupart des gisements de pétrole dans le pays.
L’Arabian Gulf Oil Company, qui exploite les champs de Sarir, Masla et Nafoura, a donné, samedi 31 août, des instructions pour reprendre la production.
Les ingénieurs ont déclaré à Reuters que la reprise de la production à un rythme inférieur à la pleine capacité de production des champs vise uniquement à fournir de l’électricité et des stations-service pour répondre aux besoins locaux.
En effet, les factions de l’est de la Libye, où est concentrée la production de brut, ont arrêté leurs opérations d’extraction en août après que les factions dominantes de l’ouest de la Libye ont évincé le vétéran gouverneur de la Banque centrale de Libye, Al-Siddiq Al-Kabir, et nommé un nouveau conseil d’administration qui leur est acquis.
« Maintenant, des ordres sont arrivés de la part de la direction de l’entreprise pour reprendre la production dans les champs, sans mentionner la raison de ce retour », ajoutent les ingénieurs.
Le Département d’État américain avait exprimé, samedi, son inquiétude face aux troubles avec les banques internationales, qui pourraient nuire à l’économie libyenne et au bien-être des familles libyennes. Cependant, son homologue du gouvernement d’union nationale l’a rassuré, puisque celui-ci a annoncé sa compréhension de la position américaine à l’égard de la Banque centrale, et qu’il a même considéré cela comme une étape positive.
Dans sa déclaration, le ministère a affirmé la confiance continue dans le dollar américain et dans les institutions américaines, en particulier à la lumière des défis actuels et de la lutte d’influence en Afrique.