Ezzedine Khalfallah, consultant international en énergie, souligne plusieurs défis majeurs auxquels fait face le secteur énergétique du pays.
Dans une interview à paraître dans le prochain numéro de L’Économiste Maghrébin, il met en avant la dépendance excessive aux énergies fossiles, avec environ 97 % de la production d’électricité basée sur le gaz naturel.
Actuellement, 70 % du gaz est importé d’Algérie. Ce qui pose un risque significatif pour la sécurité d’approvisionnement.
Ezzedine Khalfallah évoque également le déclin des ressources pétrolières et gazières locales, aggravé par une demande croissante. Ce qui fait que la Tunisie est passée du statut d’exportateur net à celui d’importateur net d’énergie. Cela accentue la nécessité d’une transition vers des sources d’énergie renouvelables.
En outre, il critique le manque d’exploration et de découvertes de nouveaux gisements, avec seulement 16 permis actifs pour l’exploration en 2023, contre 54 en 2010. Cette situation est exacerbée par des réglementations complexes et un climat politique peu favorable à l’investissement dans le secteur énergétique.
En conclusion, Ezzedine Khalfallah plaide pour une restructuration des subventions énergétiques et un développement accru des énergies renouvelables. Et ce, afin de garantir la durabilité énergétique de la Tunisie à long terme.