La Mission des Nations unies en Libye a annoncé le 25 septembre 2024 que la Chambre des représentants et le Conseil suprême de l’État étaient parvenus à un accord. Celui-ci concerne la nomination d’une nouvelle direction de la Banque centrale, dans le cadre des discussions qu’elle a parrainées pour résoudre une crise qui est survenue à la banque il y a plus d’un mois.
La déclaration de la mission de l’ONU en Libye indique qu’elle accueillera, jeudi 26 septembre 2024, la signature des termes de l’accord par les parties concernées à son siège dans la capitale, Tripoli, pour résoudre la crise de la banque centrale.
Depuis la mi-août, la Libye traverse une grave crise, après que le Conseil présidentiel a pris la décision de limoger le gouverneur de la Banque centrale, Seddik Kabir, et de nommer à sa place Mohammad Shukri. Une mesure qui a été rejetée par la Chambre des représentants et le Conseil suprême de l’État parce qu’elle a été émise « par une autorité qui n’est pas compétente » pour examiner les positions souveraines.
Au milieu des avertissements de l’ONU et de la communauté internationale concernant l’impact négatif de la crise sur l’économie libyenne, en particulier depuis que les banques internationales ont cessé de traiter avec la Banque centrale de Libye, la mission de l’ONU a lancé une initiative visant à tenir une réunion d’urgence réunissant des représentants de la Chambre des représentants et l’État d’une part, et un représentant du Conseil présidentiel d’autre part, pour parvenir à un accord, qui a été soutenu par le Conseil de sécurité à travers une déclaration.
La mission de l’ONU a déclaré dans son communiqué : « À l’issue d’un nouveau cycle de consultations organisées par la mission pour faire face à la crise de la Banque centrale de Libye, les représentants de la Chambre des représentants et du Conseil suprême d’État sont parvenus à un règlement concernant la nomination d’une nouvelle direction pour la banque ».
Même si le communiqué de la mission n’indique pas la position du Conseil présidentiel participant aux consultations, il y a trois semaines, le président du Conseil, Mohamed Al-Manfi, a appelé la Chambre des représentants à choisir un nouveau gouverneur de la Banque centrale lors d’une séance publique, en concertation avec le Conseil supérieur de l’État. Ce que recherchent les deux conseils lors de ces discussions.
La mission a confirmé que « les deux parties ont signé un premier accord sur les procédures, les normes et les calendriers pour nommer un gouverneur, un vice-gouverneur et un conseil d’administration de la Banque centrale de Libye, conformément aux dispositions de l’accord politique libyen ».
Outre la crise de la banque centrale, la Libye connaît depuis trois ans une autre crise, représentée par un conflit entre le gouvernement d’union nationale dirigé par Abddelhamid Dabaiba, basé dans la capitale Tripoli, depuis laquelle il administre l’ouest du pays, et le gouvernement d’Oussama Hammad, nommé par la Chambre des représentants, basé à Benghazi et administrant l’est du pays et les villes du sud.