L’agence internationale de notation de crédit, Standard and Poor’s, a abaissé le 1er octobre 2024 la note de crédit à long terme d’Israël de « A+ » à « A » avec une perspective négative, en raison des risques sécuritaires croissants liés aux guerres contre le Hezbollah au Liban et le Hamas dans la bande de Gaza.
La raison en est « la probabilité croissante que le conflit entre Israël et le Hezbollah, compte tenu de la récente escalade des combats, se prolonge et s’intensifie, entraînant des risques pour la sécurité d’Israël », a expliqué S&P dans un communiqué.
L’agence de notation estime que « l’activité militaire à Gaza » et l’escalade des combats « à la frontière nord d’Israël », y compris les opérations terrestres sur le sol libanais, « pourraient durer jusqu’en 2025 », soulevant « des risques de représailles contre Israël ».
Elle fait également allusion à l’attaque de l’Iran, qui a lancé quelque 180 missiles contre le territoire israélien, pour venger la mort de ses alliés dans la région – les dirigeants du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, et du Hamas, Ismail Haniyeh.
En conséquence, « nous nous attendons à ce que la reprise de l’économie soit retardée », a poursuivi S&P, intégrant une hausse du déficit budgétaire à court et moyen terme, en raison de l’augmentation continue des dépenses militaires.
L’agence de notation a également revu ses prévisions de croissance de l’économie israélienne : avec une stagnation en 2024 et un taux d’expansion du PIB de 2,2 % en 2025, contre 5 % jusqu’à présent.
Vendredi 27 septembre 2024, Moody’s avait également abaissé la note de la dette souveraine d’Israël, pour la deuxième fois en 2024, de « A2 » à « Baa1 », avec une perspective négative. « L’intensité du conflit entre Israël et le Hezbollah s’est considérablement accrue ces derniers jours », avait-elle expliqué.