S’exprimant avant le 16ème sommet des BRICS, qui se tient à Kazan en Russie, du 22 au 24 octobre, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a appelé les pays BRICS à soutenir les efforts d’industrialisation de l’Afrique, notamment par le développement des infrastructures et les petites entreprises.
Cyril Ramaphosa a souligné, dimanche 20 octobre, la nécessité d’investissements collaboratifs pour libérer tout le potentiel de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qu’il a décrite comme une force motrice pour le commerce, l’investissement et la croissance industrielle à travers le continent.
« Le succès de la ZLECAf nécessite un investissement substantiel dans les infrastructures », a-t-il déclaré.
La ZLECAf, vaste zone de libre-échange couvrant toute l’Afrique, a été créée en 2018 dans le cadre de l’Accord de libre-échange continental africain. Avec 43 États membres et 11 signataires supplémentaires, il s’agit de la plus grande zone de libre-échange en termes de nombre de membres après l’Organisation mondiale du commerce. Ainsi que de la plus grande en termes de population et de taille géographique, englobant 1,3 milliard de personnes sur tout le continent.
Le président sud-africain a invité les pays BRICS à s’associer aux nations africaines pour développer des infrastructures clés telles que des routes, des ports, des chemins de fer, des systèmes énergétiques et des réseaux de télécommunications pour permettre au continent de s’industrialiser et d’étendre son empreinte commerciale mondiale.
L’Afrique offre un immense potentiel de croissance. Mais il ne peut être réalisé que grâce à des investissements stratégiques, estime le président sud-africain.
Outre les infrastructures, il a souligné la nécessité d’un soutien ciblé aux petites entreprises et aux entreprises détenues par des femmes. « L’Afrique abrite une population jeune, connectée au numérique et de plus en plus urbanisée. Les investissements dans le développement des compétences augmentent », a-t-il fait savoir.
M. Ramaphosa a également salué les efforts du Forum des affaires des BRICS pour accroître et diversifier le commerce et les investissements, soulignant le potentiel du groupe à susciter des changements significatifs dans l’économie mondiale. Il a souligné l’importance de la récente expansion des BRICS, qui incluent désormais des pays représentant 43 % de la population mondiale et une part substantielle du PIB et du commerce mondial.
« L’expansion historique des BRICS crée de nouvelles opportunités pour favoriser une coopération commerciale et de développement solide », estime encore M. Ramaphosa. Tout en notant que le groupe représente désormais 27 % du PIB mondial et le cinquième des exportations mondiales.
« L’Afrique du Sud est prête à jouer son rôle dans la réalisation du potentiel économique des BRICS », a-t-il conclu.
Les BRICS ont été fondés en 2006. Moscou préside actuellement l’organisation, qui comprend le Brésil, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, ainsi que l’Égypte, l’Iran, les Émirats arabes unis et l’Éthiopie. Plus de 30 pays, dont la Turquie, membre de l’OTAN, ont demandé à y adhérer, révèlent enfin des responsables russes.