La demande pour l’émission d’obligations doubles italiennes a atteint, mardi 22 octobre 2024, des niveaux records. Alors que la confiance des investisseurs s’est renforcée après que Fitch vient de réviser à la hausse ses perspectives pour l’économie italienne.
Les investisseurs considèrent toujours les rendements des obligations du pays comme attractifs. Tandis que la Banque centrale européenne poursuit son cycle d’assouplissement des coûts d’emprunt, ayant déjà réduit ses taux d’intérêt de 25 points de base à trois reprises (juin, septembre, octobre). D’ailleurs, elle devrait passer à une autre réduction similaire en décembre.
Ainsi, Rome a émis mardi une obligation à sept ans qui a levé plus de 99 milliards d’euros et une obligation à 30 ans qui a levé plus de 101 milliards d’euros. Recueillant à cet égard la plus forte demande jamais enregistrée pour une double émission italienne, estiment les analystes cités par Reuters.
Il convient de rappeler que l’émission des obligations à 30 ans réalisée par Rome en septembre a également fluctué à des niveaux records.
Le ministère italien des Finances a accepté des offres d’un montant de 10 milliards de dollars pour l’obligation à sept ans et de 3 milliards d’euros pour l’obligation à 30 ans.
Pour l’obligation à sept ans, arrivant à échéance le 15 novembre 2031, le rendement était supérieur de sept points de base à celui de l’obligation correspondante, à échéance en juillet 2031; au lieu des neuf points de base initialement calculés. Tandis que pour l’obligation à 30 ans, à échéance le 1er octobre 2054, le spread a été fixé à neuf points de base par rapport à l’obligation arrivant à échéance en octobre 2053, au lieu de l’estimation initiale de 12 points de base.
Les conditions favorables pour les obligations italiennes au premier semestre de cette année ont suscité l’intérêt des investisseurs étrangers, dont la participation totale dans la dette italienne est passée à 29,3 % en juillet contre 27,2% un an plus tôt. C’est ce que révèlent les données de la Banque d’Italie, une tendance qui semble se poursuivre.
Enfin, les rendements obligataires italiens ont fortement chuté entre octobre et septembre 2023. Et ce, suite à la réduction significative du déficit en pourcentage du PIB attendue par le gouvernement Meloni pour cette année 2024 et celle de 2025; ainsi qu’à l’engagement de Rome envers les règles budgétaires de l’UE, qui ont également conduit à une amélioration des perspectives de l’économie italienne selon Fitch Ratings.