La Direction générale de la Garde nationale a organisé, vendredi 25 octobre, un atelier sur l’approche psychosociale du phénomène de la violence domestique, auquel ont participé des chefs d’unités spécialisées dans les crimes de violence contre les femmes et les enfants et des chefs des directions de sécurité publique de la Garde nationale.
Sondos Garbouj, psychologue et professeur de psychologie à l’Université de Tunisie et experte en matière de violence contre les femmes et les enfants, a présenté une intervention sur l’approche psychosociale du phénomène de la violence domestique, expliquant que le cadre familial est l’espace le plus propice à la menace de violence.
Elle a noté que les femmes et les enfants, ainsi que les personnes âgées, ne sont pas à l’abri de la violence au sein de la famille, car les victimes de la violence sont plus vulnérables au sein de leur famille qu’à l’extérieur du foyer.
Tout en soulignant que la violence à l’égard des femmes et des enfants est un phénomène mondial, la chercheuse a averti que le principal problème lié à cette question est la prise en charge des victimes, qui peuvent être n’importe quel membre de la famille.
Elle a noté que la loi n° 58 de 2017 sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes a consacré le deuxième chapitre à la prévention et à la protection contre la violence à l’égard de la femme, faisant remarquer que l’aspect répressif et dissuasif ne garantit pas une protection complète, mais doit être soutenu par une action préventive de toutes les parties gouvernementales et non-gouvernementales.
Sur un autre volet, l’intervenante a indiqué que les budgets alloués à la mise en œuvre des dispositions de cette loi, émise en 2017, font défaut, soulignant que « lorsqu’une loi révolutionnaire est promulguée, un budget doit être alloué à sa mise en œuvre pour assurer la protection des femmes et les enfants car les victimes ont besoin d’abris et de centres d’écoute. »
Elle a recommandé la nécessité de soutenir l’accès des personnes âgées à la protection contre la violence domestique, et l’accélération de la publication d’un code des droits des personnes âgées pour assurer des mesures de protection au profit de cette catégorie sociale.
Pour sa part, le porte-parole de la Garde nationale, Houssam Jbabli, a souligné que l’organisation de l’atelier s’inscrit dans le cadre du travail de la Direction générale de la sécurité publique visant à accroître la préparation de ses ressources humaines dans le traitement des cas de violence domestique, rappelant que six ateliers ont été organisés dans six districts de la Garde nationale au cours de la période précédente sur le même sujet.
Les séminaires précédents ont vu la participation de représentants des ministères de la santé, de la justice, des affaires sociales, de la famille, de la femme et des personnes âgées, a indiqué Jbabli, ajoutant qu’une tente de sensibilisation contre la violence à l’égard des femmes et des enfants sera organisée le 10 décembre à l’occasion de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Avec TAP